UN NOUVEAU SOUFFLE
SANCTIONNÉ PAR LA DNACG, LE CLUB HAUT-SAVOYARD A RECULÉ D’UN CRAN. IL REPART PORTEUR D’UN PROJET NEUF.
Au printemps dernier, le vénérable club annécien a senti le vent du boulet. « Nous ne sommes pas passés loin de la liquidation », admet Pierre-Etienne Flanquart qui avait repris la barre de ce vaisseau plus que centenaire quelques semaines avant que la DNACG ne l’épingle pour « situation de fonds propres négatifs ». Dans une poule relevée de Fédérale 2, emmenée par Rumilly et Voiron, l’USAR avait pourtant tenu son rang en gagnant même le droit, grâce à sa quatrième place, de participer à la phase finale, avant d’être repoussé à la dernière place de sa poule. « En cours de saison, nous avons mis en place un plan d’économie mais il n’a pu suffire à gommer le passif », reconnaît le nouveau président.
Cette sanction d’une rétrogradation financière, le club annécien l’avait déjà connue il y a tout juste quatre ans, avec là aussi un retour en Fédérale 3 après un passage éclair en Fédérale 1. Aujourd’hui, Pierre-Etienne Flanquart entend tirer un trait sur ce passé agité pour apporter « un nouveau souffle ». En acceptant la présidence, il a aussi imposé certaines règles comme « la mise en place d’une éthique de club » mais aussi « la constitution d’une commission sportive avec les historiques du club que sont Thierry Cornu, David Buttay et Olivier Bouchet. Cette commission sportive constituera le trait d’union indispensable entre les joueurs et le bureau. Nous allons aussi redistribuer les missions de chacun dans un souci d’efficacité ».
UN ENGAGEMENT MORAL
Les remous des derniers mois ont toutefois laissé des traces. « Nous avons enregistré une vingtaine de départs ou d’arrêts », convient le nouveau président. Mais ils ont aussi ancré des certitudes : « Nous repartons avec un groupe de joueurs résolus à adhérer à notre projet. Ils ont tous accepté l’engagement moral qui leur demande de s’impliquer encore davantage. » Cette adhésion des joueurs, qui dans leurs défis sportifs trouveront l’appui d’une dizaines de jeunes issus des rangs juniors, est d’autant plus révélatrice d’un nouvel état d’esprit qu’il a fallu revoir à la baisse l’engagement financier avec un budget divisé par deux et limité à 385 000 €.
Sur ces nouvelles bases, les objectifs fixés ne sauraient se limiter aux seules ambitions sportives. « Nous avons un projet mais nous voulons aussi avancer dans nos actions de formation. La priorité est de retrouver la sérénité budgétaire. Pour le reste, nous nous donnons deux ans. »