POUR VOIR PLUS GRAND
LE TOUT JEUNE RC SAINT-COLOMBAN, NÉ EN 2010, A EFFECTUÉ UN CHANGEMENT DE NOM POUR DEVENIR XV DE GRAND LIEU. NON SANS ARRIÈRES PENSÉES.
Au départ, il s’agit d’une idée un peu folle. Celle de footballeurs et de basketteurs désireux de jouer au rugby. Et c’est ainsi qu’est né en 2010 le RC Saint-Colomban. « Il y avait quand même quatre, cinq rugbymen », sourit le président ClaudeMichel Hervouët (lui-même ancien basketteur). Depuis, le petit club s’est fait une belle place dans le monde de l’ovalie des Paysde-la-Loire avec deux titres de champion régional de Quatrième Série (2014 et 2018) et une finale (2016).
Mais le club avait une impression d’immobilisme et c’est pour impulser un nouvel élan que les dirigeants ont décidé de changer d’appellation en cette fin de saison. Depuis le 1er juillet, le RC Saint-Colomban est devenu le XV de Grand Lieu. Plus qu’un changement de nom, c’est un nouveau statut que veut vivre le club de la périphérie nantaise. « Il y a vingt-deux communes autour du lac de Grand Lieu et cela représente un gros potentiel, notamment dans la recherche des partenaires », argumente le président qui ne va pas demander le renouvellement de son mandat lors des élections qui auront lieu dans le courant de ce mois de juillet.
ÊTRE AUTONOME À TERME
Pour autant, le futur ex-président ne se prive pas de fixer des objectifs pour le XV de Grand Lieu : « On ne veut pas se cacher la saison prochaine. Le but sera d’accéder à la poule de PremièreDeuxième Séries. Si nous voulons continuer d’exister, on doit quitter ce championnat de Quatrième Série. » Un challenge excitant qui sera confié aux mêmes entraîneurs : Damien Desjardins, Didier Crochet et Laurent Baillis.
Mais outre les seniors, le XV de Grand Lieu veut aussi développer son école de rugby qui comptait trente joueurs cette année. « Nous fonctionnons avec Rezé avec qui on s’entend excellemment bien. Mais à terme on aimerait être autonomes », affirme ClaudeMichel Hervouët.
L’autre souhait est d’être mieux reconnu par la municipalité qui semble insensible aux charmes de l’ovalie. « Nous devons partager notre terrain avec les footballeurs. L’an dernier, on a même dû s’entraîner sur terrain stabilisé », déplore Claude-Michel Hervouët. Souhaitons que le XV de Grand Lieu trouve dans son environnement un écho plus favorable. Sa future histoire en dépend.