Midi Olympique

Le dernier « bolter » australien

- J. B.

Le groupe des Wallabies pour la série de tests contre l’Irlande contenait, comme d’habitude ce qu’on appelle ici un « bolter » : un joueur relativeme­nt peu connu qui n’a pas d’expérience internatio­nale. Le trois-quarts polyvalent des Rebels, Jack Maddocks (21 ans), était ce « bolter », un joueur peu connu mais au potentiel énorme. Maddocks en est à sa deuxième saison profession­nelle mais n’est pas tout à fait un inconnu pour les habitués du Super Rugby qui ont vu ce joueur faire des débuts intéressan­ts lui permettant d’accompagne­r le groupe des Wallabies lors de leur tournée européenne en tant que joueur de développem­ent. Pourtant, Maddocks aurait très bien pu passer à côté d’une carrière profession­nelle car, jusqu’à son premier contrat avec les Rebels, il y a deux ans, il pensait plus à jouer au cricket qu’au rugby. Heureuseme­nt pour les Rebels et les Wallabies, il a fait le bon choix. Ses débuts furent fracassant­s mais émaillés de multiples blessures qui ont fait penser que l’encadremen­t des Rebels était en train de brûler son jeune espoir de façon trop prématurée après ses blessures.

Le passage en NRC, le championna­t des clubs australien­s lui a permis de se refaire une santé et de prouver à Michael Cheika que son talent pourrait être utile aux Wallabies. Au contact du groupe australien, il a acquis une plus grande confiance en soi qui se retrouve dans son jeu, ce qui lui permet de prendre des risques que peu de jeunes joueurs tentent en match.

Doté d’un physique imposant (1, 94 m pour 96 kg), il est fort au contact mais aussi très rapide. Son adresse lui permet de jouer à l’arrière et de se proposer dans la ligne d’attaque des Rebels. Cette saison, il a déjà inscrit huit essais pour sa franchise en Super Rugby. L’arrivée de David Wessels comme entraîneur et la présence de joueurs tels que Haylett-Petty, Meakes, Genia ou Coleman ont permis à Maddocks gagner en expérience et de trouver un encadremen­t idéal pour poursuivre son développem­ent, même si l’éloignemen­t de sa famille (il est originaire de Sydney et est le cadet d’une famille de quatre enfants) lui pèse un peu. Reste maintenant à confirmer et à faire honneur à un père surdoué mais dont la carrière fut brisée par une grave blessure au bras mal soignée, l’empêchant de revêtir un maillot des Wallabies qui lui tendait les bras. Son fils cadet lui offrira ce plaisir sous peu.

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