Midi Olympique

Thomas, un diamant à polir

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- L.M.

Si Teddy Thomas a éprouvé des grandes difficulté­s sous le maillot de l’équipe de France en Nouvelle-Zélande, à l’instar de ses partenaire­s, il a réalisé une très belle saison dans les Hautsde-Seine, au point de figurer sur le podium de notre classement des meilleurs ailiers. Réputé pour ses frasques extra-sportives, l’ailier supersoniq­ue n’en est pas moins un joueur pétri de talents. Preuve en est, son match mémorable au stade Chaban-Delmas à Bordeaux en demifinale de Coupe d’Europe contre le Munster, où il a tout simplement été phénoménal. Auteur d’un doublé, presque un triplé (il a donné le ballon dans l’en-but à Maxime Machenaud), il a marché sur la défense du Munster, sans solution face à ses assauts répétés. Dans l’Hexagone, le natif de Biarritz a montré toute son élégance ballon en mains, sa vitesse impression­nante et ses crochets d’école. Néanmoins, il lui reste beaucoup de choses à perfection­ner. C’est peut-être pourquoi il n’a pas réussi à être parmi nos deux premiers du classement. Dans un premier temps, sa capacité à s’égarer demeure encore un frein à sa progressio­n : « Teddy a tendance à se relâcher dès qu’il enchaîne quelques bonnes performanc­es. Il faut lui réclamer plus d’intensité dans son travail à l’entraîneme­nt et ne pas seulement attendre les matchs », avait déclaré Laurent Labit, cette saison dans nos colonnes en mai dernier. Mais pour le coentraîne­ur du Racing, l’internatio­nal français est sur le bon chemin : « Ses épreuves, ses blessures lui ont beaucoup appris. Il est devenu plus sérieux dans l’approche de son métier. Teddy a changé. Il est beaucoup moins difficile à gérer que lorsqu’il est arrivé chez nous » . Maintenant, il doit surtout franchir un cap sur le plan défensif, en témoignent ses errances sur ses placements. On a tendance à dire que l’on devient un grand joueur lorsqu’on brille dans les grands matchs. Et pour l’instant le Racingman n’arrive pas à passer ce cap. Ses prestation­s face à Castres et contre le Leinster ont particuliè­rement été décevantes. À 24 ans, il a encore tout l’avenir devant lui mais devra confirmer son immense potentiel et passer ce cap, tant attendu par bon nombre d’observateu­rs car la Coupe du monde 2019 approche à grands pas, où Teddy Thomas sera l’un des fers de lance de la délégation tricolore.

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