Le finaliste a repris
FINALISTES DU DERNIER EXERCICE, LES HÉRAULTAIS ONT RETROUVÉ LE CHEMIN DE L’ENTRAÎNEMENT DEPUIS LUNDI. AVEC DEUX OBJECTIFS PRIORITAIRES EN TÊTE : RENFORCER ENCORE LEUR COHÉSION DE GROUPE ET DÉPASSER LEURS « FAIBLESSES » PASSÉES.
Sainte-Enimie et les gorges du Tarn, le cadre bucolique choisi par le MHR pour démarrer sa préparation estivale par un stage intensif de deux jours. Immergés en pleine forêt, les trente et un Héraultais présents (dont dix jeunes du centre de formation) ont attaqué une randonnée de huit kilomètres lundi, suivie d’une sortie canoë pour rejoindre leur camp de base. Ensuite, ils ont participé à une via ferrata et descendu une tyrolienne de cent mètres. Et si certains se sont perdus en chemin, ils ont finalement tous passé la nuit dans leurs tentes. Rejoints dans la soirée par les blessés qui étaient en charge de la préparation du barbecue.
Une première journée chargée, qui prenait la forme d’un simple échauffement quand celle du mardi, éreintante, débutait. Au programme : une montée verticale à huit heures du matin (600 mètres de dénivelé) de 3,5 km dans les bois à laquelle Vern Cotter a participé, 15 km de « run and bike » (groupe de trois, un sur le vélo et deux en course à pied et vice-versa) ; une descente de 4 km et pour conclure, dix kilomètres de canoë. Fin de la sortie et retour en bus. Visée première de ce rassemblement : resserrer encore les liens entre les hommes. Un travail de fond démarré l’an passé qui sera un fil conducteur de
cette deuxième saison de « l’ère » Vern Cotter. Terminée la politique de terre brûlée adoptée par le passé sous Jake White. Le MHR n’a enregistré que six départs à l’intersaison (près d’une quinzaine l’année d’avant), pour seulement trois arrivées de joueurs pros (Goosen, Le Devedec et Chilachava).
PHYSIQUE MAIS AVEC BALLON
Après un mercredi « off » où les joueurs étaient au repos pendant que le staff faisait le point sur l’état forme de ses troupes (mauvaise surprise, des joueurs sont arrivés en méforme), les Cistes entraient déjà dans le vif du sujet jeudi. Après avoir partagé un petit-déjeuner et effectué un échauffement collectif, ils attaquaient les tests physiques sur le stade Éric-Béchu. Avec notamment des répétitions de courses avec paliers, très intenses, durant lesquelles Johan Goosen et Enzo Sanga furent impressionnants. Séparés ensuite en deux groupes de travail, ils poursuivaient leur travail athlétique mais cette fois-ci avec ballon. Un point essentiel. Et les skills faisaient déjà leur retour : passes, rucks, attaque et défense ; tous les secteurs étaient étudiés. Une priorité aux yeux de Vern Cotter, à l’image du «bien vivre» ensemble, déjà visible sur les visages de chacun. L’intensité des exercices, très élevée, était rythmée par les cris d’encouragement des adjoints du technicien néo-zélandais.
Le MHR ne veut pas perdre de temps et souhaite donc vite monter en puissance sur les deux prochaines semaines. Avant de jouer son premier match amical face à Béziers aux alentours du 10 août. D’icilà, les Héraultais devraient avoir retrouvé l’ensemble de leur effectif, amputé aujourd’hui d’une quinzaine de blessés et d’internationaux absents (retour le 23 juillet). Sans oublier l’arrivée de Julien Tomas la semaine prochaine, en qualité de joker médical de Benoît Paillaugue. Montpellier est lancé et déterminé à franchir de nouveaux paliers : « Nous voulons grandir et élargir notre capacité à nous déplacer sur le terrain par rapport à l’an passé. Notre préparation physique est basée là-dessus. On doit être aussi capable d’exécuter les gestes techniques sous pression. On veut également améliorer un point qui nous a fait défaut l’an passé : ne plus lâcher de matchs de temps en temps. On va être dur avec nous-mêmes, pour répéter les efforts durant 85 minutes s’il le faut », conclut Vern Cotter.