PRENDRE ACTE
LE CLUB ISÉROIS, QUI VISERA LE MAINTIEN, VA AFFRONTER LES BERJALLIENS POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS TRENTE ANS.
Depuis le début de la décennie,Vienne a un objectif : s’installer en Fédérale 1. Après son titre de champion de France de Fédérale 2 (2012), puis une nouvelle accession en 2015, les Nord-Isérois ont retrouvé pour la troisième fois le plus haut niveau amateur - ou le plus bas niveau professionnel, question de point de vue - l’été dernier. Et pour la première fois, ils ont réussi à se qualifier. En phases finales, ils n’ont pas fait de la figuration. Opposés au leader de la poule 2, Cognac-Saint-Jeand’Angely, les Viennois créaient l’exploit au premier tour. À l’aller, ils s’imposaient au stade JeanEtcheberry (19-6) avant de défendre chèrement leur peau au match retour, seulement perdu de trois points (29-32). En quarts de finale, ils tombaient sur un os, le futur champion de France, Lavaur, vainqueur des deux confrontations (22-15 en Isère, 29-14). « Nous sommes tombés sur plus fort que nous », concède le président, Laurent Bazin, satisfait de la saison de son équipe fanion. « Le seul regret cette saison concerne le revers à la maison concédé contre Grasse. » Sur la lancée de trois matchs consécutifs sur son terrain, après avoir commencé à l’extérieur, en raison de travaux dans son stade, le CS viennois s’était fait surprendre par une équipe provençale alors dos au mur dans la lutte pour le maintien.
« Le recrutement avait été très régional et la mayonnaise avait bien pris », se réjouit le dirigeant. Beaucoup de nouveaux joueurs avaient par exemple l’accent bien berjallien, en la personne du deuxième ligne Albin Louchard et du centre Grégory Puyo, deux anciens capitaines ciel et grenat. Le dernier était accompagné du talonneur Frédéric Montagnat. Et tous ont retrouvé Jérémy Guillot, qui avait participé activement à la montée du club en Fédérale 1.
UN PLATEAU MOINS RELEVÉ
Un autre facteur a joué : l’existence de la poule Élite. Les précédentes saisons, Vienne tombait dans la poule régionale, où figurait nombre de poids lourds : Aubenas-Vals, Chambéry, Valence-Romans, Aix-enProvence, Bourg-en-Bresse… Cela limitait forcément les chances de maintien, quand celles de qualification étaient réduites à néant. La question se posera différemment la saison prochaine. Le retour à l’ancienne formule sera atténué par les accessions de Provence Rugby et de l’US bressane et le fait que AubenasVals et Valence-Romans aient été envoyés guerroyer vers le SudOuest, dans la poule 3. Cela permet au plateau d’être moins relevé qu’il a pu l’être par le passé. « Il y aura Chambéry et Bourgoin mais également d’autres clubs à notre niveau, explique Laurent Bazin. Nous continuerons de jouer le maintien, avec un effectif à couleur régional et un modèle basé sur la pluriactivité. »
Dans le staff, l’ancien talonneur oyonnaxien, Benjamin Ollivier, passé sur le banc de Beaurepaire et La Bièvre, épaulera le manager Matthieu Lazerges, en remplacement de Stéphane Orjollet. Une chose est sûre, beaucoup cocheront la date des derbys contre le voisin berjallien. S’ils se croisent régulièrement en équipe de jeunes, les deux clubs ne sont plus affrontés par le biais de leur équipe fanion depuis le début des années… 1980 !