Midi Olympique

« Nous avons dépassé la Rec Attitude »

ARRIVÉ DE LA FÉDÉRALE 1 IL Y A CINQ ANS, LE TROISIÈME LIGNE DÉCRYPTE L’ÉVOLUTION DU FONCTIONNE­MENT DU CLUB BRETON.

- G. C. Propos recueillis par

Il y a cinq ans, vous arriviez de Fédérale 1 (Vienne puis Mâcon) à l’issue de vos années espoir à Lyon comme le symbole de l’ambition du club. Comment percevez vous l’évolution de votre équipe ?

Sa force est d’avoir conservé son identité en la rendant plus travailleu­se. Quand je suis arrivé, j’ai intégré une bande d’étudiants dont beaucoup jouaient à peine depuis cinq ou six ans. Ils n’avaient pas appris les bases en école de rugby. L’enthousias­me de cette équipe reposait sur la « Rec Attitude » : on envoyait du jeu quitte à faire n’importe quoi. Ça fonctionna­it ou pas. Je n’aimais pas toujours ça. Perdre des rencontres parce qu’on n’avait pas réfléchi me rendait dingue. Cet esprit imprègne toujours ce groupe mais nous l’avons dépassé. Nous avons développé une culture de la gagne.

Comment ?

L’évolution avait été initiée par Guillaume Coméat. Et depuis deux saisons, le staff a donné aux joueurs de nouvelles cartes en main en organisant des cycles d’entraîneme­nt rigoureux. Il a eu confiance dans ce groupe. Il lui a montré comment progresser. Et grâce à un recrutemen­t très ciblé, notre équipe s’est complèteme­nt transformé­e. Je suis d’ailleurs assez ébloui par la rapidité de notre croissance.

Pourquoi ?

Il y a trois ans, nous devions descendre en Fédérale 3. La rétrograda­tion administra­tive de Tours nous avait sauvés. La saison suivante, nous jouions les phases finales. En l’espace d’une seule année de travail, nous avions franchi un cap incroyable. Les coachs ont su prendre l’équipe par le bon bout. Il suffisait de donner un cadre à ces étudiants talentueux qui jouaient au coeur, pour qu’ils rajoutent à leur savoir faire la dose de pragmatism­e nécessaire à pouvoir devenir compétitif. Des joueurs relativeme­nt débutants sont devenus des leaders de Fédérale 2. En s’entraînant.

Pour la première fois, le club proposera des contrats profession­nels. Comment percevezvo­us cette grande évolution ?

La « Rec attitude », c’est aussi une façon de se comporter. Tout le monde trouve cela normal et ceux qui n’ont pas de contrats sont ravis que les autres en disposent. Ailleurs, j’ai vu des problèmes créés par les salaires. Ici, les étudiants mènent des doubles projets. Les questions d’argent et de différence­s de traitement­s ne se poseront pas.

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