« Nîmes 2023 doit être un projet collectif »
APRÈS L’ÉCHEC DE CETTE SAISON, L’HOMME FORT DU CLUB GARDOIS ESPÈRE RALLIER À LA CAUSE DE SON PROJET DE DÉVELOPPEMENT TOUTES LES FORCES VIVES DE SA RÉGION.
À froid, deux mois après votre élimination prématurée en huitième de finale du JeanPrat, quel est votre regard sur votre saison ?
On était attendu comme un favori et finalement on a eu très peu de matchs faciles. Globalement, cela a été une saison plus compliquée que l’an dernier. Dans la tête de nos adversaires, Nîmes a suscité une plus grande motivation. Au final, on termine dauphin derrière Mâcon, un club 100 % professionnel. Cela dit, j’ai des regrets. Il y a eu dans la saison de la tension dans les vestiaires et une cassure avec le trio d’entraîneurs jusqu’à connaître cette grosse déception face à Nantes.
Avec la non-reconduction de votre staff, peuton parler de la fin d’un cycle entamé il y a six ans…
Oui. Il y a eu, cette saison, moins d’écoute. Il y a eu une usure, le discours ne passait plus. Il n’était pas mauvais, mais il était devenu inaudible. Après, doit-on se séparer des entraîneurs ou de l’effectif ? Cela a été une gestion humaine très compliquée.
Vous venez de présenter un nouveau projet « Nîmes 2023 » qui doit vous permettre de coller à un cahier des charges du Pro D2. Qu’en est-il ?
Cela ne signifie pas jouer en Pro D2, mais être un vrai club leader de la Fédérale 1 doté des structures d’un club de Fédérale 1. Aujourd’hui, notre infrastructure ne suffit plus pour développer une dynamique au vu de l’importance du club. Avec 650 licenciés, la planification des entraînements est devenue une vraie gymnastique, jusqu’à susciter le besoin d’un synthétique. Comme on a besoin d’un espace partenaire de qualité pour susciter des rencontres entre chefs d’entreprise en quête de réseaux et de vrais échanges. Enfin, il y a cette nécessité de se doter d’une infrastructure moderne avec des loges, un dojo et une vraie salle de musculation à l’intérieur d’une nouvelle tribune.
C’est un chantier énorme…
Notre projet n’est qu’une proposition. On veut aller là et susciter un intérêt commun. S’il n’y a pas de financement suffisant, le projet restera lettre morte. Pour réussir, on a besoin de tout le monde et de toutes les collectivités. « RCN 2023 » doit être un projet collectif. À chacun de se l’approprier. À Chambéry, la région a mis 2 millions d’euros dans la réfection du stade avec un projet similaire au nôtre. Aujourd’hui à Nîmes, on est dans l’incertitude quant au financement.