UNE PAGE SE TOURNE
LE CHANGEMENT DE STAFF TECHNIQUE A MIS FIN À LA PÉRIODE FRANCK COHEN. FACE À LA MONTÉE EN PUISSANCE DE SES VOISINS, ORLÉANS VEUT SE RECENTRER SUR LA FORMATION.
La décision du président Christian Lavezard et de son comité directeur de ne pas prolonger Franck Cohen dans ses fonctions de manager a ouvert une nouvelle ère à Orléans. Frank Cohen dirigeait l’équipe première depuis douze ans, une carrière d’entraîneur entamée après quatre années de présence en tant que joueur. Son bail était de longue durée. Il y a tout vécu, de la Fédérale 1 à la double rétrogradation sportive et administrative en Fédérale 3. Il y avait tout reconstruit, en collaboration avec Christian Lavezard, depuis l’arrivée du président qui devait sauver le club d’une déchéance impossible. Orléans, avec son super stade et ses belles infrastructures, et le poids de son passé de club moteur du comité du Centre, est parvenu à se remettre sur ses deux pieds en Fédérale 2. « Mais il fallait changer notre trajectoire et impulser une nouvelle dynamique, explique Christian Lavezard. Notre club qui avait été soumis à la montée en puissance du monde amateur, doit aussi composer dorénavant avec une concurrence locale qui s’est nettement affermie. Nous devions repenser notre action. » Ils ont confié la responsabilité de l’équipe première à Yann Marchais, l’ancien entraîneur de la réserve, intégré également dans le processus des relations avec les partenaires, et à Jimmy Bellouet. Le retour aux affaires de l’ancien joueur du club, passé en tant qu’entraîneur par Vierzon et Pithiviers, a été pensé dans une logique de continuité avec la formation.
SIX AVANTS À REMPLACER
Professeur d’Eps au lycée Benjamin Franklin, et responsable de la section sportive rugby, Jimmy Bellouet a consacré sa première action à la labellisation de cette section sportive en centre d’entraînement. Elle devrait intervenir en cours de saison. Le sujet n’est pas neutre. À l’intersaison, trois équipiers premiers sont partis à Chartres. Les moyens financiers des Orléanais sont devenus limités. Le mouvement des joueurs seniors sur le comité ne va plus forcément dans leur sens. « Nous avons tout pour réussir, assure Jimmy Bellouet. Nous profitons de superbes installations sur une agglomération de 400 000 habitants. Il faut créer une dynamique globale pour retrouver notre rang. Orléans doit jouer en Fédérale 1. C’est notre ambition d’y retourner. La qualité de notre formation sera l’un de nos arguments essentiels. La concurrence d’aujourd’hui nous conduit à maximiser notre outil. » Sur le court terme, pour l’équipe première, les deux entraîneurs devront aussi constituer un paquet d’avant. Les arrêts de Florent Chabert, Antonin Nicol, et Alexandre Groll, combinés aux trois départs des trois autres avants vers Chartres, ont créé un vide de six places à combler.