Holmes, la vitesse supérieure
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Desservi par l’arrivée à La Rochelle de Brock James lors de la saison 2016-2017 et par sa propre polyvalence, lui qui est capable d’évoluer au centre ou à l’arrière, Zack Holmes avait choisi de relever le défi. D’abord porté par son envie de se fixer essentiellement à l’ouverture, là où Ugo Mola avait décidé de le positionner. Ensuite car la philosophie prôné par le staff stadiste lui correspondait parfaitement, à savoir un jeu aéré et ambitieux. Car s’il a progressé dans la gestion et l’occupation, Holmes reste avant tout un attaquant naturel. « Si je vois la moindre brèche, je m’y engouffre, nous confiait-il récemment. Mon instinct me pousse à attaquer quand c’est possible. J’ai besoin d’être dans une équipe où on me donne la possibilité de m’exprimer. Recevoir des instructions, suivre un plan de jeu est important mais, dans ma conception, savoir saisir les opportunités qui se présentent l’est tout autant. Il faut parfois ne pas avoir peur de prendre un risque, de sortir du plan de jeu, quand la situation le permet, pour porter le danger. Toulouse me convient donc bien. On m’offre cette chance. » Il l’a prouvé à de multiples reprises avec des initiatives qui se sont révélés payantes. Il a notamment inscrit 6 essais, un total non négligeable pour un numéro 10, dont certains sur lesquels il a carrément déchiré le rideau défensif adverse. Chacun se souvient ainsi de sa course folle contre le Racing qui l’a vu terminer dans l’en-but après plus de soixante mètres en solitaire. Il faut dire que Holmes est assurément l’un des ouvreurs les plus rapides du championnat. Sans oublier ses qualités au pied. Si Thomas Ramos était le buteur numéro un du côté de Toulouse cette saison, l’Australien a prouvé plusieurs fois qu’il savait répondre présent dans ce domaine (il a notamment converti trois drop-goals). En clair, à 27 ans, Zack Holmes a sûrement atteint l’âge de maturité et se trouve en mesure de donner sa pleine mesure, lui qui a souvent été barré par la concurrence quand il évoluait au pays. Mais s’il s’est imposé comme le premier choix en Haute-Garonne, le joueur demeure perfectible, tel que l’a démontré son barrage raté contre Castres. À l’instar de la majorité de ses coéquipiers, il avait été décevant ce jour-là. Mais lui devrait vite rebondir, surtout que son compère à la charnière, Antoine Dupont, pourrait faire son retour de blessure fin septembre. Et ce duo-là avait totalement métamorphosé le visage du Stade toulousain en début de saison passée.