Botica, machine à marquer
Photo M. O. - D. P.
Si Oyonnax fut si séduisant dans le jeu, il y est pour beaucoup. Mais si le club de l’Ain fut relégué en fin de saison, il n’y est absolument pour rien. Car « Ben » Botica fut, en tous points de vue, un grand bonhomme des derniers mois de l’USO. La preuve par les chiffres d’abord : avec 318 points au total (en prenant en compte le barrage perdu contre Grenoble), est le meilleur réalisateur de l’exercice passé. D’abord car il possède un pied gauche exceptionnel et qu’il aime être un rouage essentiel des siens, tel qu’il nous l’assurait : « Sur le terrain, mes décisions ne sont peut-être pas toujours les bonnes mais les leaders ont une responsabilité qui repose sur leurs épaules. Je les veux. Je joue numéro 10 donc je dois être un leader pour l’équipe. Je veux l’aider à gagner. C’est pour ça que j’évolue à ce poste. Je l’ai voulu. J’aime buter et je fais de mon mieux. Mes choix peuvent faire gagner ou perdre. Si je joue bien, cela peut avoir un effet domino et inversement. Cela fait ensuite de vous un héros ou un zéro (sourires). » Si ses décisions n’ont pas toujours permis de l’emporter, elles ont souvent maintenu sa formation à flot. Parce qu’au-delà de sa réussite face aux poteaux, Botica est surtout un joueur complet, qui aime agresser et perforer les défenses adverses. Les chiffres parlent encore pour lui puisqu’il a tout de même inscrit 7 essais en vingt-quatre matchs. « Il nous apporte beaucoup, reconnaît son entraîneur Adrien Buononato. Notre système de jeu laisse des opportunités à l’ouvreur. Et il les saisit. Il est offensif, aime tenir le ballon. Il amène de la prise d’initiative mais aussi sa manière à d’aborder le rugby de façon plutôt relax. » Car Botica s’épanouit pleinement à Oyonnax, où il a trouvé un cadre idéal. C’est dans ce club qu’il avait décidé de se relancer au coeur de la saison 2016-2017, alors en Pro D2, après un passage très contrasté à Montpellier. « Venir à ici était un vrai choix que je ne regrette pas, assume-t-il. De l’état d’esprit du groupe à la façon de fonctionner de l’encadrement, j’ai trouvé l’environnement qui me convient. Tout est basé sur la confiance, celle que l’on m’a donnée, celle que j’ai retrouvée. » Voilà pourquoi, si ses prestations haut de gamme auraient pu lui permettre de rebondir dans l’élite, Botica a préféré poursuivre l’aventure dans le même club. Car, à désormais 29 ans, il n’a jamais semblé aussi à l’aise qu’il l’est actuellement. Ce sera donc l’arme principale de l’USO dans l’opération reconquête.