Machenaud n’a pas pu conclure

Que reprocher à l’année de Maxime Machenaud ? Rien, en tout cas, qui lui soit directement imputable. Le Racingman a livré sa meilleure saison depuis qu’il a découvert le monde professionnel, en 2007. Et donc, par répercussion, son exercice 2017-2018 est le plus réussi depuis qu’il a rejoint le Racing 92, en 2012. L’assertion se vérifie par bien des aspects. Désormais installé dans les Hauts-de-Seine depuis six ans, Machenaud fait figure d’ancien et, à ce titre, il assume ce rôle de leader que son statut d’international régulier renforce. Toujours impactant physiquement, dans le secteur défensif en particulier, le Bordelais de formation a ajouté, cette saison, beaucoup de justesse tactique dans la gestion du rythme des rencontres. Enfin, avec la prise de recul de Dan Carter, en raison de blessures à répétition, Machenaud a endossé le rôle de buteur numéro 1 au Racing. Avec succès, affichant un très sérieux 86,2 % de réussite dans l’exercice, en Top 14. Ces performances flatteuses, le demi de mêlée du Racing 92 les avait également exportées en équipe de France. Profitant du forfait de Morgan Parra, fin janvier, Maxime Machenaud avait alors grillé la politesse à Antoine Dupont pour débuter le Tournoi des 6 Nations 2018 dans un rôle de titulaire, buteur et cadre des Bleus. Un statut pleinement assumé. Titulaire lors des cinq rencontres du Tournoi, il compta parmi les grandes satisfactions de l’épreuve, signant notamment un clinquant 18 sur 20 (90 % de réussite) dans l’exercice des tirs au but. La promesse d’un long bail au poste ? La vie d’un joueur de l’équipe de France, qui plus est aux postes de la charnière, n’est jamais aussi simple. Le 29 avril, en Top 14 face à l’Union Bordeaux-Bègles, Machenaud quittait la pelouse en boitant franchement. Verdict presque immédiat : rupture totale d’un ligament croisé. Fin de saison, rendezvous l’hiver prochain. Machenaud, du même coup, disait au revoir à la finale de Coupe d’Europe face au Leisnter, aux demi-finales du Top 14 ainsi qu’à la tournée de juin de l’équipe de France. Ce qui laisse un cruel goût d’inachevé.