Serin, l’an II
Baptiste Serin avait émergé en 2016. Il avait véritablement explosé en 2017, réglant la concurrence du XV de France et s’imposant comme une des références françaises de son poste.
« Mais le plus dur n’est pas d’arriver au plus haut niveau. C’est de s’inscrire dans la durée », répondait le jeune Serin à ceux qui lui prévoyait une place au soleil, sous le maillot bleu. Le discours de prudence était aussi un discours de circonstance. 2018 restera, pour lui, comme une saison à oublier. En perte de confiance, subissant aussi la petite forme de son club, Serin a nettement reculé dans la hiérarchie nationale de son poste. Une chance pour lui : son talent, unanimement reconnu, lui maintient la confiance du sélectionneur. Autres joueurs dont la saison a déçu, Greig Laidlaw et Tawera Kerr-Barlow n’auront jamais trouvé la bonne carburation pour leur première saison en France. Longtemps blessé et soumis à la concurrence redoutable du capitaine Morgan Parra, l’Écossais, nommé parmi les meilleurs joueurs du monde en 2015, s’est subitement transformé en numéro 9 lambda en Auvergne. Débarqué en cours de saison au Stade rochelais, le All Black n’aura, lui, jamais pris le pli du jeu des Maritimes. Enfin,
Sébastien Tillous-Borde n’aura que très peu joué pour sa dernière saison au RCT. Forcément décevant à seulement 32 ans, pour celui qui était titulaire du poste, en Bleu, sous l’ère SaintAndré. En partance pour Grenoble, il met finalement un terme à sa carrière pour devenir entraîneur du club varois. Lé. F. ■