EN TERRAIN CONNU
APRÈS UN PRÊT CONCLUANT AU SA XV, IL REVIENT AVEC AMBITION DANS SON CLUB FORMATEUR. VICTOR A TOUTES LES CARTES EN MAIN POUR S’INSTALLER AU POSTE.
Il fait partie des nouveaux visages qui ont goûté la traditionnelle douche de bienvenue début juillet lors du stage en altitude du côté de Saint-LarySoulan. À cette chose près que Victor Lebas n’est pas un total inconnu pour ses camarades de jeu au maillot noir et blanc. Le deuxième ligne de 25 ans (1, 95 m, 110 kg) est même l’un de ceux qui peuvent se targuer de connaître en profondeur le club corrézien, ses infrastructures et son fonctionnement. Entre le CABCL et lui, c’est une histoire qui dure depuis maintenant plus de vingt ans. Avec son club de coeur, il aura tout connu : de l’école de rugby au titre de champion de France Espoirs en 2013 jusqu’à ses premiers pas en équipe première du côté de Mayol un soir de septembre 2013, son histoire est celle d’une ascension programmée. Faite aussi d’embûches et de difficultés. « À ses débuts en équipe première, il était fragile et un tas de petites blessures l’ont contrarié et l’ont empêché d’enchaîner », se remémore Didier Casadeï, l’entraîneur des avants corréziens, lui aussi Briviste pure souche et qui connaît bien le garçon pour l’avoir suivi de près depuis ses débuts.
DIDIER CASADEÏ : « LA BALLE EST DANS SON CAMP »
« Il fallait qu’il s’aguerrisse, qu’il parte pour voir comment ça se passait ailleurs et qu’il revienne plus mûr, plus fort », explique le patron des avants. En deux saisons avec le SAXV, Victor Lebas aura donné pleinement satisfaction dans l’effectif angoumoisin, effectuant deux exercices de fort tonnage, avec 36 titularisations en 54 feuilles de matchs. Fin connaisseur du marathon du Pro D2, pièce maîtresse de l’attelage violet où il aura brillé aussi bien dans les airs que sur terre par son goût du combat, et sa mobilité, il est désormais attendu au tournant pour ce retour au bercail : « Il a prouvé qu’il était plus endurci, qu’il était capable de pouvoir enchaîner les matchs et les performances. J’étais content qu’il revienne car c’est quelqu’un en lequel on croit et nous sommes vraiment satisfaits de lui retendre la main. Maintenant c’est à lui de prouver qu’il a progressé, qu’on peut compter sur lui et qu’il est capable de pouvoir prétendre à une place de titulaire s’il le mérite. La balle est dans son camp », analyse Didier Casadeï.
Avec une concurrence forte au milieu des Snyman, Lagrange, Marais, Fourcade et Uys, Lebas sait qu’il est à un tournant de sa carrière. Il sait aussi qu’à 25 ans, il est le symbole d’un CABCL à l’effectif rajeuni et aux dents longues. « Il y a des joueurs revanchards qui ont des choses à prouver. Pour ma part, je reviens alors que c’est ma dernière année de contrat. Je sais que je me mets en danger mais je dois prouver que je peux m’installer à ce poste de deuxième ligne et que je suis capable de faire des choses bien », délivrait-il dans la station pyrénéenne. Avec pourquoi pas, une remontée en Top 14 à la clé ?