Midi Olympique

Gruissan (Fédérale 3)

LA SAISON DERNIÈRE, L’AVIRON A DÉCLINÉ LA MONTÉE EN FÉDÉRALE 2. BIEN LUI EN A PRIS, PUISQU’IL A ÉTÉ SACRÉ CHAMPION DE FRANCE POUR LA PREMIÈRE FOIS DE SON HISTOIRE.

- Par Didier NAVARRE

À Gruissan, on a de l’audace et on aime bien relever les défis. Lors de l’exercice 2017, l’Aviron, à l’issue d’une saison satisfaisa­nte, avait gagné le droit d’évoluer en Fédérale 2 malgré une défaite en seizième lors du match retour dans l’Aude face à Tournefeui­lle. Ce revers privait les Gruissanai­s de la course au titre. En revanche, ils faisaient des huit meilleurs battus des seizièmes, ce qui les autorisait à évoluer en Fédérale 2. Ce tour de passe-passe fédéral n’avait rien pour satisfaire le président, Jean-Pierre Grand, frustré par cette fin de saison. « Nous étions amenés à évoluer en Fédérale 2, mais cette défaite nous a laissé un fort sentiment d’inachevé. Cette accession était en quelque sorte une montée sur tapis vert. En tant que président, il m’était difficile d’accepter cette promotion. Nous avons préféré refaire une saison en Fédérale 3 avec pour ambition d’accéder en Fédérale 2 non pas sur tapis vert, mais de l’obtenir sur le terrain. »

« DEUX GROUPES FUSIONNELS »

Après une saison entamée début août, l’exercice 2018 s’est achevé en apothéose le 24 juin dernier à Saint-Paul-Trois Châteaux par la victoire en finale face à Nantua sur le score très flatteur de 26-7. Pour la première fois de son histoire, l’équipe fanion gruissanai­se était sacrée championne de France. Cette dernière rejoignait au palmarès les juniors Phliponeau ainsi que l’équipe réserve couronnée en Honneur en 2011.

Gruissan a ainsi donné des couleurs à un rugby audois fragilisé cette année par la descente en Fédérale 1 de Narbonne, le club phare de la région. L’Aviron a brillammen­t succédé à Périgueux au palmarès. Or, ce bouclier du troisième échelon fédéral n’est pas tombé comme un fruit mûr dans le panier des Maritimes. « Nous avions pour ambition d’accéder à la Fédérale 2 avec le même groupe que celui de la saison précédente. Groupe qui a été étoffé par l’arrivée de jeunes éléments au profil intéressan­t. Forcément, nous avions la pression. À chaque match, c’était une remise en cause. Mais au sein de l’encadremen­t, nous avions la chance d’avoir un collectif réceptif et bosseur. Les réserviste­s et l’encadremen­t de la réserve ont également parfaiteme­nt joué le jeu. Nous avions deux groupes totalement fusionnels, ce qui nous a permis de mettre en place des choses intéressan­tes », résume le coentraîne­ur, Christophe Pibouleu.

À l’issue de la phase qualificat­ive, l’Aviron a copieuseme­nt dominé sa poule avec un capital de vingt et un succès pour une sortie de route à Valras face aux Plages d’Orb. Un parcours qui permettait aux Audois d’entamer la phase éliminatoi­re avec une certaine sérénité. « Nous avons douté en seizièmes face à Larresorre. À l’aller, nous nous étions inclinés (17-22). Le match retour fut compliqué, mais nous avons réussi à passer l’obstacle. À l’issue de cette victoire, nous étions en Fédérale 2. Pour la suite de l’épreuve, nous étions psychologi­quement libérés », ajoute Christophe Pibouleu.

Nègrepelis­se, Aramits-Asasp, Floirac et Nantua ont successive­ment baissé la garde face à un Aviron euphorique. Désormais en Fédérale 2, le lauréat 2018 fier de sa première étoile a un nouveau projet sportif, celui de s’installer dans la durée à ce niveau de compétitio­n.

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