MONSIEUR BOUCLIER
DÉJÀ VAINQUEUR DE DEUX BOUCLIERS EN FÉDÉRALE 1 ET 2 AVEC CARCASSONNE, L’EX BITERROIS FRANCK TEYSSIER A DÉCROCHÉ CELUI DU TROISIÈME NIVEAU AVEC GRUISSAN. UNE SACRÉE PERFORMANCE !
Son papa, Bernard avait été un sacré pilier qui eut l’honneur de pousser dans la glorieuse AS biterroise des années 70 et 80. Un excellent gaucher qui fut remplaçant lors des sacres de 1975, 1980 et 1981 et qui se consola en décrochant le challenge Yves-du-Manoir en 1975 face à Agen. Franck, son héritier ne pouvait pas échapper à cette passion ovale. De l’école de rugby de Saint-Chinian puis de Béziers, Carcassonne et Gruissan, cet avant de devoir, international moins de 18 ans a la particularité d’avoir disputé cinq finales nationales. La première, en 2000, s’est concrétisée par une victoire avec les Crabos B biterrois face à Isle-sur-Vienne. En 2004 toujours avec l’ASBH, il a échoué en finale espoir dans de drôles de circonstances.
« Nous faisons un double match nul avec Agen à Castanet et à Gaillac. À Gaillac, le score est de 15-15. Agen s’impose aux essais. En fin de match, on refuse un essai à Mathieu Cidre. Je ne vous cache pas que c’est une sacrée frustration de perdre en finale. »
L’AVENTURE CARCASSONNAISE
En 2007, il répond favorablement à l’appel de Frédéric Calamel désireux de monter un grand club à Carcassonne. L’aventure carcassonnaise débute en Fédérale 2 avec à la clé une victoire 16-15 en finale en 2008 face à Arras à Issoire. En 2010, l’USC rejoint le second niveau professionnel à la faveur d’une belle victoire 16-3 dans le trophée Jean-Prat face à Saint-Étienne. « C’était un moment inoubliable cette finale à Châteaurenard. On maîtrise bien le match et ensuite il y a eu une belle fête. Après j’ai connu sept merveilleuses années en Pro D2 avec l’USC. Ce titre avec Gruissan a également une belle saveur cette année. J’avais le privilège d’être capitaine. Je suis allé chercher le bouclier avec Cédric Rosalen, ce fut un moment très fort de le partager avec Cédric. » À 36 ans, ce baroudeur des stades va rempiler pour une saison supplémentaire avec l’Aviron. Mais avant de ranger les crampons, il s’est promis de porter le maillot de son village et club formateur, celui de Saint-Chinian. En guise de jubilé, il aimerait bien soulever un nouveau bouclier.