La culture de la gagne

S’il est une vertu qui transpire de cette équipe de football, c’est bien sa soif de victoires. Bien au-delà de la simple envie de remporter le moindre match, ces garçons l’ont érigé en véritable culture. En ce sens, leur parcours lors de la Coupe du monde est un modèle du genre. Souvent critiqués pour leur manque de séduction dans le jeu, parfois ballottés par quelques adversaires, Didier Deschamps et ses hommes n’ont jamais dévié de leur trajectoire. Parce qu’ils assuraient l’essentiel : les succès. Ternes face à l’Australie pour leur entrée en lice, ils l’ont emporté (2-1). Un peu pareil contre le Pérou (1-0). Avant la finale, quatre de leurs cinq victoires ont été signées par un seul but d’écart. Peu importe, comme l’exprimait Antoine Griezman pour répondre aux attaques belges sur le système défensif des Bleus : « Nous, on s’en fout de la façon dont on gagne, on veut gagner. Si j’ai l’étoile, je m’en fous de la manière. » Lui ou Lucas Hernandez à l’Athletico Madrid, comme Raphaël Varane au Real madrid qui vient d’aligner sa troisième Ligue des Champions au bout d’une saison pourtant moyenne, et d’autres jouent dans les plus grands clubs d’Europe où ils ont appris que le résultat restera toujours le juge de paix. Seule éclaircie pour le rugby, et pour avoir côtoyé les champions du monde moins de 20 ans de près récemment, cette génération semble être habitée par la même assurance, les mêmes convictions et les mêmes certitudes.