Toulon pleurera Vermeulen !

Il est le prototype même du numéro 8 moderne et, avec le Néo-Zélandais Kieran Read, reste probablement le meilleur joueur du monde à son poste. Pourquoi ? Les raisons sont ici multiples. Duane Vermeulen (1,95 m et 108 kg) est avant tout un colosse, un titan capable de franchir n’importe quelle ligne d’avantage, que ce soit en Top 14, en Coupe d’Europe ou au niveau international. À ce titre, une explosivité rare pour un homme de ce gabarit lui permet souvent de bonifier un ballon en sortie de mêlée, que celle-ci soit dominatrice ou, au contraire, en difficultés. Ensuite, le Springbok est un leader né, un patron de vestiaires et un capitaine écouté : il eut d’ailleurs longtemps l’occasion de s’épanouir dans ce rôle sur la Rade, avant que Fabien Galthié et Fabrice Landreau ne décident de promouvoir Mathieu Bastareaud dans cette position. Enfin, Duane Vermeulen combine à la fois un don évident pour la conquête aérienne (il était l’une des rampes de lancements privilégiées du Rct la saison dernière) et une efficacité réelle dans le combat au sol, un secteur où il « gratta » un nombre incalculable de ballons à ses adversaires au cours de l’exercice 2017-2018.

Soumis à rude concurrence par l’arrivée dans le Var de l’Argentin Facundo Isa et du Tricolore Raphaël Lakafia, Duane Vermeulen demeura néanmoins le numéro 8 incontournable du RCT, forçant le Puma et l’ancien Soldat rose à s’employer sur les flancs de la troisième ligne. Quinze fois titulaire en Top 14 et cinq fois sur sept en Champions Cup, le Sud-Africain fut avec ses collègues Chris Ashton et Semi Radradra le joueur le plus étoilé du squad varois. De fait, on ne peut que regretter la décision de Vermeulen de rejoindre le Japon. À moins qu’elle ne permette à Charles Ollivon, dont le potentiel est immense, d’enchaîner enfin les matchs de haut niveau…