« On joue pour marquer des essais »
QU’IL CONNAÎT BIEN. L’AUSTRALIEN A QUITTÉ TOULON POUR REJOINDRE LE HAUT-BUGEY ET TRAVAILLER AVEC ADRIEN BUONONATO
Qu’est-ce qui explique votre choix de passer de Top 14 à Pro D2 ?
Ma volonté initiale était de rester à Toulon, mais les conséquences de notre saison ont ouvert une porte. Adrien Buononato m’a contacté. Ce n’était pas la première fois. Nous nous connaissons bien. Nous avons passé notre diplôme ensemble et nous sommes toujours restés en contact. Il m’avait déjà sollicité quand il était au Stade Français. Il m’avait à nouveau appelé l’année dernière pour venir à Oyonnax, mais j’étais engagé avec Toulon. Une troisième opportunité de travailler ensemble s’est présentée. Là je n’ai pas hésité.
Quel est votre premier regard sur ce club d’Oyonnax ?
La première chose à souligner est qu’Oyonnax Rugby est un club sain, très bien structuré, avec des infrastructures de qualité. Mais Oyonnax est aussi un club hors du commun, géographiquement à l’écart, et dans lequel on ressent chez les joueurs, dans le staff, chez les dirigeants, la même volonté de réussir.
Quel est votre objectif ici ?
Quand on s’engage dans un projet il est important d’avoir des objectifs clairement définis. Celui que nous partageons tous est de retrouver le Top 14. Il faut que nous soyons égoïstes dans nos objectifs et c’est vraiment le Top 14 que nous visons.
Vous arrivez dans ce club. À votre avis, a-t-il pleinement les moyens d’assumer cette ambition ?
Par rapport aux qualités de ce groupe je n’ai aucun doute. Si ce n’était pas le cas nous n’aurions pas fixé un objectif à cette hauteur. Nous avons des joueurs qui ont leur place en Top 14.
Vous connaissez parfaitement les exigences du Pro D2 de par votre expérience avec Béziers, celles du Top 14 avec Toulon. Que pouvez-vous apporter à Oyonnax ?
Quand j’étais à Béziers, des choses se sont passées que j’ai sans doute pris trop personnellement à coeur et cela m’a conduit à mettre encore plus de pression. L’avantage de mon poste à Toulon a été de me permettre de trouver un peu plus de recul et d’évoluer. Grâce à ces deux expériences, j’ai mieux cerné mon rôle d’entraîneur qui est de permettre à chaque individu de donner le meilleur, au service du collectif.
Vous allez fonctionner en binôme avec Adrien Buononato. Sous quel modèle ?
Nous partageons les mêmes valeurs. Nous avons aussi deux anciens joueurs qui sont entrés dans le staff, un entraîneur en charge du groupe Oyo Élite. Nous allons tous travailler ensemble, Nous discutons beaucoup du jeu, du mouvement, mais Adrien est le patron.
Quelle est votre vision du jeu à Oyonnax ?
La vision est celle que nous devons tous partager. Nous en parlons aussi avec les joueurs et à partir de cela nous pourrons avancer. Toutes les équipes veulent du mouvement, de la vitesse, cela va dans le sens du jeu moderne. Notre but est de continuer à développer le jeu qu’Oyonnax a mis en place la saison passée… mais en le rendant plus efficace.
Oyonnax sera attendu. Sera-ce plus difficile ?
Oyonnax sera parmi les favoris mais ce ne sera pas la seule équipe. Le championnat de Pro D2 a beaucoup évolué. Pour atteindre notre objectif il faudra de l’efficacité. On ne joue pas pour faire des mêlées, mais pour inscrire des essais.