Midi Olympique

LEADER PAR L’EXEMPLE

ARRIVÉ DANS LE HAUT-BUGEY EN 2016, FORT D’UNE EXPÉRIENCE DU SUPER RUGBY, LE TALONNEUR NÉO-ZÉLANDAIS S’EST IMPOSÉ COMME L’UN DES MOTEURS DU PACK OYONNAXIEN.

- J.-P. D.

Hormis une courte pige de trois matchs avec le Munster, en 2013, Quentin MacDonald ne s’était jamais écarté du rugby néo-zélandais avant de rejoindre Oyonnax en 2016 pour vivre une nouvelle expérience… plus que convaincan­te. En deux saisons, le natif de Blenheim vient d’enchaîner 26 rencontres de Pro D2, 25 en Top 14. Il vient aussi de gagner ses galons virtuels de leader du pack du HautBugey. « J’ai vite appris qu’elle était l’importance de la conquête dans le rugby français et je me suis appliqué à être le plus performant possible dans ce secteur, mais j’ai aussi cherché, petit à petit, à progresser dans les différente­s formes de jeu. La conquête est quelque chose d’essentiel quand on est talonneur, mais j’ai mon tempéramen­t et j’aime jouer, porter le ballon, avancer », explique celui qui a porté le maillot des Maori néo-zélandais.

L’adaptation aux exigences du rugby français n’a pas été évidente : « Pour un avant c’est difficile avec des différence­s entre les deux compétitio­ns profession­nelles. En Pro D2 le championna­t est long. Il est beaucoup basé sur le combat. En Top 14, il y a plus de vitesse, plus d’espaces. » Après avoir fait ses gammes en Pro D2, c’est en Top 14 que le talonneur oyonnaxien s’est pleinement révélé au point de devenir l’un des principaux moteurs du pack de l’Ain, ce dont il se défend. « Il y a déjà d’autres leaders dans notre pack, qui ont plus de légitimité. Si je peux tenir ce rôle, c’est par l’exemple en jouant à fond, en me livrant pour l’équipe. Je suis peut-être leader, mais dans l’action. Je ne parle pas beaucoup… sur ce point je travaille pour progresser. »

DÉFI RÉUSSI

Discret, le talonneur oyonnaxien n’en souligne pas moins la déception laissée par la saison passée : « Nous avions pourtant une bonne équipe, mais il nous a fallu du temps pour lancer la saison. L’issue de cette saison a été difficile à accepter. Nous avons tout fait pour rester en Top 14, mais il y a eu notre début de saison qui nous a condamnés à la poursuite et ce match contre Grenoble que nous avons manqué. » Il exprime aussi de nouveaux espoirs, nourris par cette frustratio­n partagée : « Notre objectif c’est le Top 14. Nous savons que nous serons attendus, à nous d’assumer et de montrer que nous avons de l’ambition. »

Mais au-delà du jeu, des espoirs partagés avec le collectif du HautBugey, le talonneur met en avant un autre point qui montre que le défi qu’il avait accepté de relever en quittant son ile natale est réussi « Pendant 27 ans j’ai vécu en Nouvelle-Zélande, mais aujourd’hui je me sens chez moi à Oyonnax. J’ai deux petites filles, une est née ici. Elles ont grandi ici. Oyonnax c’est ma deuxième maison. »

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