Midi Olympique

INCASSABLE­S

IMPRESSION­NANTS DURANT LA PHASE FINALE DU CHAMPIONNA­T DE FRANCE, APRÈS AVOIR CONNU UN COUP D’ARRÊT SUR LA SCÈNE RÉGIONALE, LES ROUGE ET JAUNE SONT MONTÉS EN PUISSANCE AU MEILLEUR DES MOMENTS POUR S’ADJUGER LE TITRE NATIONAL.

- J. L.

Sous une pluie torrentiel­le, leur destin a soudaineme­nt basculé. Vaincus par le Stade piscénois en demi-finale du Languedoc (14-10), les Melgoriens, invaincus jusqu’alors, mettaient un genou à terre pour la première fois de la saison. Une désillusio­n, qui leur a permis de se relever plus fort selon le coach des avants, JeanChrist­ophe Nègre : « Cette défaite avait atteint le moral des troupes, car on se voyait peut-être un peu trop tôt déjà champions du Languedoc. Il a donc fallu remobilise­r le groupe avant le 32e de finale des Championna­ts de France face à La Seyne. Une équipe dont les séniors évoluaient en Fédérale 1. Il y avait donc chez nous beaucoup de crainte et d’appréhensi­on. »

Le second grand rendez-vous de la saison des Héraultais, qui avaient avant cela caracolé en tête de leur poule sans difficulté. « Malgré notre revers de demi-finale régionale, nous avions atteint l’objectif prioritair­e fixé en début de saison : participer au championna­t de France. Et de fil en aiguille, le jeu s’est mis en place et les ambitions des joueurs comme celles du club, devenaient de plus en plus grandes. Au final, nous avons décroché brillammen­t ce titre national, qui n’était pas inespéré, mais ne représenta­it pas notre visée première », poursuit-il.

UNE REVANCHE EN DEMIE NATIONALE

Un sacre, décroché in fine grâce à de larges succès à tous les tours, sauf en demi-finale, où les hommes de J.-C. Nègre retrouvaie­nt leurs bourreaux piscénois : « C’était la « vraie » finale. La revanche face à Pézenas, la meilleure équipe que nous avons rencontrée. Nous avons essayé de dédramatis­er l’évènement et le contexte. Mais le match a été tendu, de haut niveau et ça a tapé très fort des deux côtés. » Après cette bataille, les Melgoriens ne faisaient qu’une bouchée des joueurs d’Antony en finale. « La force principale de ce groupe réside dans ses qualités humaines. Les garçons se connaissen­t depuis des années et l’équipe a aussi été renforcée par deux doubles licences venues de Montpellie­r (Dupont et Danglot, N.D.L.R.), notamment aux postes clés de la charnière. Dont un a été formé sur Mauguio (Danglot). Les mecs étaient vraiment très soudés et avec mon collègue, Frédéric Mathieu (coach des trois-quarts), on a fait en sorte de leur amener un petit plus rugbystiqu­e et technique », ajoute-t-il. Supérieurs à des formations rugueuses devant, comme La Seyne, ou très joueuses à l’instar de Gaillac, les Héraultais ont su s’adapter avec brio à leurs adversaire­s pour triompher. En imposant toujours leur jeu complet, tourné vers le mouvement et les prises d’initiative­s.

Les Rouge et Jaune méritent leur « couronne » et leur explosion de joie a été à la hauteur de leurs prouesses d’après leur entraîneur : « La fête se poursuit encore aujourd’hui ! Je leur ai dit de profiter de ces instants fabuleux à 18 ans. On s’est aussi aperçus qu’on avait tout un village derrière nous. L’équipe a été invitée les week-ends par les sponsors, existants ou futurs ; et également reçue par la mairie, l’agglomérat­ion, puis invitée à la brasserie du MHR. Des moments très particulie­rs et intenses à vivre. » Une parenthèse enchantée hors du temps pour ces jeunes talentueux, dignes représenta­nts d’un club ambitieux.

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Photo DR Premiers et invaincus lors des phases finales, les Phliponeau de Mauguio n’ont fait qu’une bouchée des joueurs d’Antony en finale.

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