Le bonheur d’un double sacre
CE PETIT VILLAGE DU VAUCLUSE A LA PARTICULARITÉ D’AVOIR REMPORTÉ, LE MÊME JOUR, LE TITRE DE CHAMPION AVEC SON ÉQUIPE MASCULINE ET FÉMININE. DÉCOUVERTE.
La saison treiziste 2018 a une saveur provençale. Le très prisé bouclier Max-Rousié est, pendant un an, la propriété du SO Avignon. Une performance qui fait la fierté de tous les treizistes du département. Justement dans le Vaucluse, un autre club s’est illustré, celui de Caumont qui, le 24 juin dernier, a vu à Cavaillon son équipe fanion décrocher le titre de Fédérale 1 aux dépens des Audois de Pomas (18-10). Une paire d’heures avant, à Barcarès, son équipe féminine qui répond au nom du XIII provençal a été sacrée championne de France de DN 1 aux dépens de Montpellier Marseille (24-4).
PAS FAVORIS
Une double consécration nationale qui fait le bonheur de ce village provençal tout droit sorti d’une carte postale et dont la culture treiziste est parfaitement ancrée depuis les années 30. Ce sacre au sein de l’équipe seniors, il est d’autant plus apprécié qu’avant de se lancer dans la phase éliminatoire, elle n’avait pas la faveur du pronostic. « Nous avons achevé la phase qualificative à la quatrième place. Ce statut d’outsider, nous l’avons parfaitement assumé, déclare le coentraîneur, Lucien De Macedo, ex-international sous le maillot de Carpentras. En demi-finale, nous avons créé une belle surprise en nous imposant à Ille-sur-Têt (13-12, N.D.L.R.), le grand favori de ce championnat. Après cet exploit en demi-finale, nous étions dans de bonnes conditions psychologiques pour préparer la finale. Les garçons étaient confiants. Sur le match, ils ont bien respecté les consignes. Et en plus, Christophe Chave (ancien d’Avignon et de Carpentras), notre leader de jeu, a tiré l’équipe vers le haut. Cette finale a été parfaitement maîtrisée. Nous avons eu aussi un petit coup de pouce du destin. Le buteur adversaire a manqué toutes ses pénalités en début de match. De notre côté, nous avons été réalistes. Le tableau d’affichage nous a été favorable, ce qui a mis le groupe en confiance. »
L’équipe féminine n’avait pas non plus le statut de favori avant de se mesurer aux Héraultaises et Phocéennes. « En début de saison, nous étions en totale reconstruction. Notre but était d’étoffer l’effectif, de mettre en place un projet sportif. Jamais, nous ne pensions décrocher le titre d’ autant qu’en poule, Montpellier Marseille nous avait battue sà deux reprises. En finale, nous avons produit le meilleur match de la saison. Les filles ont été en forme au bon moment », résume l’entraîneur, Baptiste Faure. Après ce double exploit, le comité directeur du club ne sait pas encore si les deux formations vont évoluer la saison prochaine au niveau supérieur, non pas pour des raisons sportives, mais budgétaires. À Caumont, le budget est bien modeste. Joueurs et joueuses ont quelquefois payé de leur poche à l’occasion des longs déplacements. La raison voudrait que les deux équipes déclinent leur accession au niveau supérieur.