Capo Ortega l’éternel

Seize ans. Seize longues années à défendre les couleurs du Castres olympique. Aucun joueur en activité au CO n’incarne mieux le club. Notre collègue Nicolas Zanardi l’avait même justement souligné dans le titre d’un portrait dédié à l’Uruguayien : « Initiales CO ». Capo, c’est le CO. Et de la même façon, il est difficile d’évoquer le club tarnais sans parler de son colosse.

« À Castres, on aime le jeu d’avants. Cela fait partie de l’ADN du club », nous confiait le flanker et co-capitaine Mathieu Babillot. Et à Castres, on aime les deuxième ligne. C’est sûrement pour cette raison que ce poste était parmi les mieux fournis de toutes les lignes du club. Avec Loïc Jacquet, Thibault Lassalle, Christophe Samson, Victor Moreaux et sans oublier le polyvalent Steve Mafi, Castres était particulièrement fourni au poste. Mais malgré ses 37 ans et cette concurrence exacerbée, le capitaine a une nouvelle fois tenu son rang de leader de combat. Mieux, il monta en puissance en fin de saison pour signer sa meilleure performance en finale contre Montpellier pour décrocher son deuxième Brennus en cinq ans, suscitant une fois encore l’admiration de ses jeunes coéquipiers comme Mathieu Babillot : « Rodrigo, c’est un très grand joueur, un monument du rugby, un grand monsieur… » Celui qui est appelé à prendre le relais de l’Uruguayien ne peut cacher son admiration. Et l’année prochaine encore, la transition entre les deux hommes se poursuivra. Car « Capo » n’en a pas encore fini avec sa carrière de joueur. Quelle meilleure preuve pour appuyer ce constat que cette troisième place à notre classement ?