Kotze tient sa droite
Ce n’est pas le pilier le plus médiatique du championnat, loin de là. Daniel Kotze est pourtant l’un des tout meilleurs d’entre eux. Il l’a de nouveau prouvé la saison passée. Véritable cadre de son équipe, le Sud-Africain d’origine a joué vingt-quatre des vingt-neuf matchs de Top 14 disputés par le Castres olympique, dont vingt-deux comme titulaire. Avec 1521 minutes de jeu, il est le deuxième pilier le plus utilisé de la compétition (derrière son coéquipier tarnais, Antoine Tichit) et le droitier qui a passé le plus de temps sur le terrain la saison dernière. Sa principale force ? Encore et toujours sa solidité en mêlée fermée. L’international tricolore (4 sélections) ne recule jamais, ou quasiment pas , dans cet exercice si exigeant. C’est un adversaire redoutable et redouté par ses adversaires. Il n’a pas le profil des piliers ultramodernes qui courent partout et tout le temps mais il possède tout de même une mobilité intéressante et, surtout, il excelle dans le travail de l’ombre. Actif dans les rucks et au contest, il constitue un vrai atout dans le jeu au sol pour son équipe. Castrais depuis 2016-2017, après avoir passé cinq saisons sous le maillot de Clermont, le joueur de 31 ans a retrouvé la saison passée son meilleur niveau, celui qui lui avait permis d’être sélectionné pour la première fois avec l’équipe de France, par Philippe Saint-André en 2013. Il avait d’ailleurs été rappelé par Guy Novès pour les tests automnaux en novembre dernier. Il avait disputé les trois, comme remplaçant. Le changement de sélectionneur ne s’était cependant pas révélé en sa faveur. Malgré ses très bonnes performances en club, Daniel Kotze ne fait pas partie des plans du nouveau staff tricolore, qui ne l’a jamais convoqué depuis sa prise de fonction. Une question de profil, probablement… Cela ne l’empêche pas d’avoir vécu l’une des meilleures saisons de sa carrière, peut-être la plus belle, ponctuée par son premier titre de champion de France remporté au Stade de France en juin dernier.