Midi Olympique

LE CADRE IDÉAL

NUMÉRO UN À SON POSTE ET TRÈS RESPECTÉ DANS LE VESTIAIRE, LA VALEUR MONTANTE STADISTE A TOUT POUR S’ÉPANOUIR ENCORE ET S’IMPOSER COMME UN DES PATRONS DE L’ÉQUIPE.

- J. Fa.

À la veille du barrage perdu contre Castres en fin de saison passée, avec le départ des Fritz, Maestri et Doussain, Ugo Mola était questionné sur les éventuels leaders pour l’exercice à venir. Il répondait avec le sourire : « La vie a peur du vide, donc on en déterminer­a d’autres dont j’ai une petite idée. » Il n’a pas cité de noms mais, si certains anciens tel Joe Tekori sont toujours là et si les capitaines seront nommés lors du stage en Andorre la semaine prochaine, nul doute que le technicien pensait à plusieurs jeunes cadres dynamiques. Parmi eux, le flanker François Cros et le talonneur Julien Marchand. À 23 ans, ce dernier est une valeur sûre de cette équipe, qui s’est imposé premier choix à son poste depuis un an.Titularisé à quinze reprises sur ses vingt apparition­s en Top 14 lors du cru 2017-2018. « Le fruit du collectif a porté tout le monde, confiait-il voilà quelques mois. La dynamique du groupe est capitale. » Mais la progressio­n constante du joueur, jusqu’à l’inviter à la tournée des Barbarians en juin et à en faire un élément surveillé de près par Jacques Brunel, lui offre un statut nouveau au sein de l’effectif toulousain. Un homme de poids ? « D’autres le sont plus que moi dans le vestiaire », assurait-il en janvier. Sa zone d’influence se résumait alors au terrain, même s’il reconnaiss­ait : « Je ne dirais pas que cela se joue sur la légitimité mais plus on prend d’âge, mieux on se sent dans le groupe. On commence à connaître les gens de plus en plus et ça se ressent. » Les choses ont encore évolué cet été et Marchand, comme ses compères Baille ou Aldegheri, sera amené à prendre de l’épaisseur.

SERVAT : « C’EST UN LEADER NATUREL »

Surtout, Marchand bénéficie de la confiance totale de son staff. Quand l’expériment­é Leonardo Ghirladini devrait connaître des périodes d’absence en cette saison de préparatio­n à la Coupe du monde japonaise, il aura la charge d’accompagne­r les Peato Mauvaka (21 ans) et Guillaume… Marchand (20 ans), son petit frère sacré champion du monde avec l’équipe de France moins de 20 ans en juin. William Servat, mentor de la génération dorée stadiste en première ligne, nous répète depuis déjà trois ans que le garçon est promis à un brillant avenir. « À mes yeux, Julien est un leader naturel, par son comporteme­nt et son excellence dans le combat, qui n’a pas besoin de beaucoup parler pour inspirer le respect, notet-il. Entraîner un garçon comme lui est un bonheur. Il est travailleu­r, possède un état d’esprit exemplaire, est toujours à l’écoute. Sur ses qualités intrinsèqu­es, il est complet, efficace sur les basiques du poste. Je n’ai aucune inquiétude sur son avenir. » Puis d’avouer : « Je n’étais pas aussi mature que lui à son âge. » Et quand on sait la carrière de Servat, cette saison pourrait être celle de l’envol pour Marchand.

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