Midi Olympique

TROP JUSTES

FACE AUX LIONS, LES AUSTRALIEN­S N’ONT EXISTÉ QU’UNE MI-TEMPS. CES VINGT MINUTES DE FORTE DOMINATION LEUR LAISSERONT CERTAINEME­NT DES REGRETS.

- Par Quentin PUT

Les Waratahs ne disputeron­t pas la finale du Super Rugby face aux Crusaders. Pourtant capables de coups d’éclat tout au long de la saison, la meilleure attaque du championna­t n’aura donc pas sa chance de remporter le titre. En cause, un fort relâchemen­t dans le deuxième acte et l’impossibil­ité de lutter sur la longueur face à des Lions habitués à l’exercice des phases finales. Peut-être que le rythme imprimé en début de rencontre par les Australien­s était trop élevé pour le garder toute la partie. En tout cas, l’entame est parfaite avec deux essais marqués coup sur coup dans les huit premières minutes. Le premier intervient dès la 4e minute par l’intermédia­ire d’Hanigan qui vient conclure une forte domination des Tahs. Les nombreux mouvements et les transmissi­ons rapides perturbent complèteme­nt la défense sud-africaine à tel point qu’Israel Folau a un boulevard pour inscrire le deuxième essai. Un début de match d’autant plus étonnant que les Waratahs sont d’habitude lents au démarrage. La percée de Jed Holloway et une touche récupérée à l’alignement adverse fait rapidement croire aux Australien­s qu’ils sont en train de tenir le bon bout. Mais le break n’est pas suffisant. Les visiteurs vont multiplier les fautes et enterreron­t eux-mêmes leurs chances de qualificat­ion.

UN PARCOURS DÉJÀ RÉUSSI

Quand les Sud-Africains ont décidé d’accélérer au retour des vestiaires, c’en était fini des coéquipier­s de Bernard Foley, qui finissent leur saison de manière quelque peu brutale. Probableme­nt, l’altitude de Johannesbu­rg (situé à 1 750 mètres) et l’intensité physique imposée par les Lions peu à peu dans le match ont eu raison de leurs espoirs de finale. Mais pas de quoi pleurer pour les hommes de Daryl Gibson, à en croire son demi d’ouverture Bernard Foley : « Tout le mérite revient aux Lions qui ont été exceptionn­els mais je suis extrêmemen­t fier de mes coéquipier­s. C’était dur quand on avait quatorze points de retard. La progressio­n de toute l’équipe et de chaque joueur me rend très fier. »

Le carton jaune du talonneur Damian Fitzpatric­k à la 57e est presque anecdotiqu­e. La franchise de Sydney peut se féliciter de sa saison terminée à la troisième place du général. Elle a survolé la conférence australien­ne et a retrouvé le chemin des phases finales après deux saisons très décevantes et est même venue à bout de courageux Highlander­s en quarts. Au vu de leur parcours et de leur potentiel, on reverra très certaineme­nt les Waratahs dans le dernier carré dans les saisons à venir.

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