QUATRE ANS APRÈS !
DÉJÀ AUTEUR DE CE DOUBLÉ EN 2014 À CE MÊME NIVEAU DE COMPÉTITION, LE SPORTING A RÉCIDIVÉ EN 2018. AVEC LA MANIÈRE.
Les belles performances se construisent fréquemment sur l’autel de la frustration. En 2017, le Sporting s’est vu privé de l’accession en Fédérale 3 et d’une participation à la finale régionale pour avoir manqué le coche en demi-finale midi-pyrénéenne face à la Vallée du Girou. À l’issue d’une double confrontation, les Haut-Garonnais avaient raflé la mise (18-16). Deux petits points de déficit qui ont contraint les Ariégeois à refaire leurs gammes au sein de l’élite régionale. Bien avant les trois coups de l’exercice 2017-2018, dirigeants, joueurs et encadrement avaient une double idée derrière la tête, celle d’accéder au sein du troisième échelon fédéral et de décrocher le bouclier régional. « Pour le club, il était impératif de retrouver la Fédérale 3. On possède un contingent de jeunes joueurs talentueux. En cas de non-accession, ils nous auraient quittés. En revanche, si le club venait à monter, nous avions l’assurance de les conserver. Forcément, notre avenir était lié à des performances sportives. Il ne fallait pas passer à côté », reconnaît le coprésident, Vincent Bonzom.
Finalement, cette saison n’a pas été excellente mais remarquable. Les hommes de Lionel Heymans et Benoit Tessarotto ont refait l’histoire de 2014 où les Lions verts avaient été respectivement sacrés en finale midi-pyrénéenne (face à Rieumes) et, quelques mois plus tard, dans la compétition nationale face aux Lot-et-Garonnais de Villeréal. Quatre ans après, Léguevin et Chalon-sur-Saône, les deux postulants au titre régional et national, n’ont pu tenir la distance face à des Saint-Gironnais bien décidés à écrire une belle page de l’histoire du Sporting.
PAS DES JOUEURS MAIS DES COMPÉTITEURS
Une double consécration qui s’est construite dans la dureté de la compétition régionale. « Nous étions dans une poule particulièrement relevée. Des formations comme Sor-Agout, L’Isle-en-Dodon, La Salvetat-Plaisance, Tarascon-sur-Ariège, SaintAffrique, Portet-sur-Garonne ou encore Saint-Juéry étaient vraiment talentueuses. Pour décrocher la première place, il a fallu s’accrocher et se remettre en question à chaque rencontre. Le match le plus dur de la saison, nous l’avons livré en quart de finale Midi-Pyrénées face au Canton d’Alban. À l’aller, nous sommes inclinés 23 à 18. Le retour fut très complexe. Nous avons fini par nous imposer, dans la difficulté, 20 à 10. Cela nous a vraiment permis de grandir », soutient Lionel Heymans. Le 22 avril, à Saverdun, l’aventure régionale s’est concrétisée par une belle apothéose face à Léguevin lors de l’examen final (32-9).
Avec ce premier bouclier en poche, les Couseranais n’étaient pas encore rassasiés et en avaient encore sous la pédale. « Le titre régional était un hors-d’oeuvre. On sentait les joueurs encore motivés. D’ailleurs, ce ne sont pas joueurs mais des compétiteurs. Dans ce groupe, dix avaient vécu l’épopée de 2014, les autres voulaient voir ce que ça faisait d’être champions de France. Pendant deux mois, nous avons vécu des moments extraordinaires, riches en émotion. Ce fut vraiment une belle aventure. À chaque étape éliminatoire, l’envie du groupe allait crescendo », renchérit Lionel Heymans. Le 24 juin, à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), le club du Couserans a ajouté une troisième étoile nationale à son blason. Après avoir balayé Chalonsur-Saône (45-3), l’équipe du capitaine Lazerges a rejoint la bande de 2014 et celle, inoubliable, de 1914. Après cette belle épopée, le Sporting va s’attaquer au chapitre de la Fédérale 3 et a fait du maintien son objectif prioritaire.