Midi Olympique

Toulouse et l’Usap à l’honneur

À 25 ANS, LE CATALAN D’ADOPTION, PROMU CAPITAINE, ABORDE LE CHALLENGE DU TOP 14 AVEC UNE CONFIANCE MESURÉE ET UNE DÉTERMINAT­ION ACÉRÉE.

- Propos recueillis à Perpignan par V. B.

Le titre du Pro D2 paraît bien loin désormais. Comment le club se prépare-t-il à la prochaine étape ?

Le titre, nous n’en parlons plus, c’est derrière nous. Ce sont des moments qui resteront gravés à vie mais tout repart de zéro. Il y a un nouveau challenge, encore plus dur, qui se présente à nous. Le groupe se prépare au mieux pour relever ce défi.

L’Usap s’attaque au Top 14 avec une forte ossature de l’équipe ayant participé à la remontée. Ce groupe va devoir encore repousser ses limites…

Tout le monde va devoir hausser le niveau, c’est une certitude. Il ne faut pas oublier qu’il y a une dizaine de recrues qui sont venues apporter une plusvalue. Nous avons confiance en nos moyens. Ce groupe a le potentiel pour atteindre son but, à savoir le maintien. Tout le club est focalisé sur cet objectif. Ça ne va pas se faire tout seul, il va falloir se bouger, cravacher. C’est une belle saison qui s’annonce. Nous sommes prêts mentalemen­t.

Et rugbystiqu­ement, comment l’abordezvou­s ?

Nous allons essayer de rester fidèles au jeu qui nous a permis d’être champions de Pro D2 en gardant le plus possible du mouvement, du rythme et la possession du ballon. Mais le Top 14, c’est une marche au-dessus, nous le savons. Le niveau d’exigence doit donc monter pour avoir moins de déchets et gagner en efficacité. Il y a de fortes chances que ça ne se joue à pas grand-chose à l’arrivée.

Vous avez été nommé capitaine de l’Usap pour cette saison. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

Je l’ai appris lors du stage à Font-Romeu. Les entraîneur­s me l’ont dit le mercredi matin et ça a été annoncé l’après-midi au groupe. C’est une fierté et un honneur d’être capitaine d’un club aussi prestigieu­x. C’est mon club de coeur, j’y entame ma dixième saison. Je me sens Catalan maintenant. J’ai déjà eu un peu cette responsabi­lité la saison passée quand Lifeimi Mafi n’était pas présent. A la base, j’aime déjà discuter de la stratégie sur et en dehors du terrain et, de par la position de demi de mêlée, tu as, par définition, un rôle de meneur. Ça ne va pas tellement me changer je pense. Je ne ressens pas de pression supplément­aire.

Quels souvenirs gardez-vous du Top 14 que vous aviez brièvement côtoyé du temps de vos années espoirs ?

J’y avais passé deux saisons. Lors de la première, je n’avais presque pas joué. J’avais eu une douzaine de feuilles de matchs l’année d’après. Chaque minute était une récompense du quotidien, j’étais un peu émerveillé. Ça m’a fait beaucoup apprendre au contact de joueurs plus expériment­és. Cinq ans après, c’est sûr que je ne l’aborde pas de la même façon. Les quatre années de Pro D2 m’ont beaucoup enrichi. Il y a eu des échecs, de belles victoires, des galères, des coachs différents… Tout ça m’a changé, sur et en dehors du terrain. J’ai appris à prendre du recul, à mieux analyser…

Quelles sont vos premières impression­s sur Paddy Jackson, votre nouvel associé ?

C’est un super joueur qui doit nous apporter son expérience. A 26 ans, il a trente sélections, c’est pas mal, quand même. Ça se sent qu’il est à l’aise techniquem­ent et qu’il aime faire jouer les autres. Je suis impatient de le découvrir en match. Mais il ne faut pas oublier qu’il est en concurrenc­e avec Enzo Selponi et Romuald Séguy qui auront aussi leur mot à dire.

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