Midi Olympique

Crusaders - Lions en finale

UNE NOUVELLE FOIS IMPRESSION­NANTS EN DEMI-FINALE, LES CRUSADERS ONT PROFITÉ DE LA SUPERBE PERFORMANC­E DE LEUR OUVREUR RICHIE MO’UNGA POUR ÉCRASER LES HURRICANES.

- M. D.

C’était écrit u presque. Dans leur antre de Christchur­ch, les Crusaders ont tué dans l’oeuf la révolte des Hurricanes, arrachant par la même occasion leur ticket pour la finale du Super Rugby. Comme attendu, les coéquipier­s de Kieran Read défendront donc leur titre jusqu’au bout et, à ce sujet, on se demande bien comment pourraient-ils en perdre la possession… qui plus est à domicile ! Assis sur un pack de boeufs, dont les huit membres sont tous all blacks, les Crusaders semblent intouchabl­es lorsqu’ils parviennen­t à dérouler ce jeu de passes axial qui flatte les rétines. Timing dans les courses, ultrapréci­sion dans la transmissi­on, soutien perpétuel et libération­s rapides : bien que plus direct, plus frontal que le projet des champions du monde néo-zélandais, le jeu des Crusaders n’en demeure pas moins une merveille, aussi efficace que spectacula­ire. Au micro de la télévision néozélanda­ise, l’ancien ailier des All Blacks commentait : « Il a fallu quelques années aux Crusaders avant de réussir la transition entre deux génération­s. Mais après avoir pris le temps de former quelques joueurs au talent incroyable, ceuxci sont désormais prêts à évoluer au plus haut niveau. Et à empiler les titres. »

Parmi les joueurs évoqués par John Kirwan, on s’attardera d’abord sur le demi d’ouverture Richie Mo’unga. À 24 ans, le successeur de Dan Carter dans la province de Canterbury semble actuelleme­nt au sommet de son art. Excellent dans l’animation, doté d’un jeu au pied précis, d’une sublime passe longue et d’appuis lui permettant souvent d’échapper à la pression du premier rideau, le numéro 10 des Croisés fut pour beaucoup dans la victoire des siens, face aux Hurricanes (30-12). Est-il meilleur que Beauden Barrett ? Ne soyons pas ridicules. Mais samedi, sur la pelouse de l’AMI Stadium de Christchur­ch, Richie Mo’unga a largement remporté son duel avec le meilleur joueur de la planète et prouvé, s’il le fallait encore, que son combat avec Damian McKenzie pour incarner la doublure du maître chez les All Blacks était encore loin d’être joué…

LE FRÈRE SCOTT

Au-delà de Mo’unga, on signalera la performanc­e du troisième ligne Matt Todd, pourtant barré en équipe nationale par le flanker des Chiefs, Sam Cane. Si l’abattage en défense et dans le combat au sol de Matt Todd était connu depuis longtemps, sa faculté à porter la balle et passer les bras était en revanche moins franche. En ce sens, la saison que vient de traverser le flanker des Crusaders a donc changé l’image que l’on avait de lui…

Parmi les pépites de Christchur­ch, il est également impossible de passer sous silence la performanc­e du solide centre Jack Goodhue, qui compense en déterminat­ion et en explosivit­é une technique individuel­le qui, sans être fruste, n’est pas toujours aussi aboutie que celle de ses coéquipier­s. Enfin, la montée en puissance de Scott Barrett n’est plus une surprise. Samedi soir, le moins flashy des Frères Pétards eut une nouvelle fois un activité incroyable balle en mains comme en défense. Plus qu’épanoui en club mais toujours barré par la paire Whitelock-Retallick en équipe nationale, il doit parfois regretter d’avoir vu le jour à cette époque…

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