Aurillac pique en contre
Retour aux sources du rugby pour les quatre armadas professionnelles engagées dans ce samedi de compétition à Camarès, dans le cadre du Challenge Vaquerin. Pas de tribune, des vestiaires en préfabriqués, les spectateurs au plus près d’une aire de jeu exposée aux quatre vents sous la bonne garde du clocher local, on est bien loin du confort qui préside désormais aux rencontres professionnelles. Mais cette ambiance bucolique est loin d’être dénuée de charme et n’a pas empêché les équipes de proposer un très beau rugby.
En ouverture, c’est Provence Rugby et Aurillac qui en ont décousu. Pour le promu provençal, premier de la poule élite de Fédérale 1 la saison dernière, ce match était une bonne occasion de se jauger par rapport à ce qui l’attend pour les dix prochains mois. Les hommes du trio Pézéry-Cibray-Cudmore ont prouvé que leur place chez les professionnels n’était pas usurpée et qu’ils seraient prêts pour l’ouverture de leur championnat, le 17 août à Colomiers. S’ils mirent une bonne vingtaine de minutes à trouver la carburation adéquate - le temps pour eux d’encaisser un bel essai du jeune numéro 9 aurillacois Bernard Reggiardo, le fils de Mauricio - ils surent ensuite rectifier le tir, se faire plus précis et gêner considérablement les Aurillacois, notamment grâce à la vitesse de leur ailier Benoît Zambelli. Las, ils furent privés de deux essais de ce même Zambelli, coupable de très légers passages en touche.
PROVENCE RUGBY MANQUE DE PRÉCISION
Hormis sur ces deux exploits, les Aixois ont possédé le ballon et occupé le camp aurillacois sans pour autant parvenir à se montrer dangereux. La faute à de trop nombreuses imprécisions techniques et à une trop grande précipitation dans la zone de marque. Ils s’en remettaient donc à la botte de leur très précieux arrière Massip, auteur de quatre pénalités. Ce manque de concrétisation allait être payé comptant face à l’expérience des Cantalous. Les hommes de l’indéboulonnable Thierry Peuchlestrade laissaient volontiers les clés du jeu à leurs adversaires avant de les piquer en contre. L’ailier Amrouni inscrivait en bout de ligne un essai contre le cours du jeu qui donnait de l’air aux Cantaliens. Les Aixois peuvent nourrir des regrets car ils proposèrent de belles séquences qui auraient mérité meilleur sort. Le Stade aurillacois s’impose au final 17-12, sur un dernier drop de Pierre Gaveau sur la sirène.