Midi Olympique

GRAINE DE CHAMPION

AURÉOLÉ DE SON TITRE DE CHAMPION AVEC CASTRES, L’AUSTRALIEN DE 28 ANS N’A PAS HÉSITÉ UNE SECONDE À DIRE OUI À L’USAP, OÙ LE PEULE L’ATTEND EN SUCCESSEUR DE LIFEIMI MAFI.

- V. B.

On connaissai­t le niveau du joueur et toutes ses qualités. En deux minutes, nous avons aussi découvert quelle belle personne il y avait derrière. » Christian Lanta ne pouvait mieux raconter le coup de foudre vécu par les Catalans lors de leur rendez-vous avec Afusipa Taumoepeau, modèle d’humilité et de travail, les deux critères plébiscité­s par les Sang et Or. Le centre a été frappé par la même évidence en revenant à Perpignan, là où il s’était aventuré en tournée avec les Brumbies, neuf ans plus tôt : « Quand j’ai eu mon entretien, Patrick m’a expliqué comment il voulait jouer et j’avais en tête les images de leur finale. J’avais très envie d’être de l’aventure. La décision a été très simple à prendre. » Même l’intérêt de Toulouse et une propositio­n financière supérieure ne pouvaient rivaliser avec l’attrait d’Aimé-Giral. Dans la foulée, l’ancien Palois et Albigeois signait son engagement pour trois saisons, sans clause de descente. Le plus beau témoignage de confiance. L’Usap, la meilleure solution de replis aux yeux du joueur après un départ contraint de Castres. L’annonce de son départ avait suscité l’émoi au Lévezou. Son cas avait même été porté par le conseil des Sages auprès de la direction. En vain. Les quotas Jiff et le recrutemen­t ne permettaie­nt pas de conserver « Sipa », parti comme un prince, sur un titre, tellement inattendu : « Ça a été dur de m’en aller et de quitter mes coéquipier­s. J’ai profité au maximum des célébratio­ns. C’était unique. D’ordinaire, tu fêtes des belles victoires mais cette fois, c’était plus fort car nous avions atteint le but : remporter la compétitio­n. »

« GAGNER LE RESPECT DE MES PARTENAIRE­S »

Ses futurs partenaire­s sang et or avaient connu pareille ivresse, un mois plus tôt. Après l’euphorie d’hier, le natif de Sydney et l’Usap se sont, en parallèle, projetés sur les défis de demain. « J’ai fait attention à mon corps. J’ai voulu être en forme à la reprise car j’arrive dans une nouvelle équipe et je me dois de gagner le respect de mes partenaire­s. Je veux montrer à quel point je suis motivé. » Les objectifs diffèrent, pas son approche : « Que tu luttes pour être champion ou te maintenir, dans tous les cas, ça reste un challenge. Une fois que tu as un but à atteindre, tu dois tout donner pour y parvenir. Ce défi est très excitant aussi. » Avec Wandile Mjekevu et Paddy Jackson, le cousin de Mike Faleafa figure parmi les recrues phares du côté d’Aimé-Giral eu égard à son nouveau statut : « Vous savez, la pression vient surtout de moi-même », tempère-t-il.

N’en déplaise à Afusipa Taumoepeau, le peuple sang et or l’attend comme un des patrons des lignes arrière. Un possible successeur de Lifeimi Mafi, devenu en cinq ans un meneur de jeu et un guide du vestiaire catalan. Sportiveme­nt et humainemen­t, l’Australien possède le même ADN de champion.

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