CHAT ET BEN AROUS VERROUILLÉS
ON DIT SOUVENT QUE LE MEILLEUR RECRUTEMENT CONSISTE À GARDER SES MEILLEURS JOUEURS. EN PROLONGEANT LES CONTRATS DE DEUX DE SES INTERNATIONAUX, LE RACING A DONC FRAPPÉ FORT.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux internationaux étaient suivis de près par tous les cadors du rugby européen. Cette semaine, Camille Chat et Eddy Ben Arous - dont les contrats arrivaient à terme en juin 2019 ont pourtant décidé de prolonger de trois années supplémentaires leur aventure dans les Hauts-de-Seine. C’est donc un signe fort qu’a décidé d’envoyer Jacky Lorenzetti au rugby hexagonal, prouvant une fois de plus qu’il souhaitait faire du Racing un modèle « made in France », axé sur la formation, riche de Jiff et gros pourvoyeur d’internationaux tricolores. À l’été 2018, le club ciel et blanc compte désormais dix-huit joueurs formés au club au sein de son effectif (trentequatre contrats pros, quatorze contrats espoir). Ce ratio confirme que le Racing fait aujourd’hui partie des meilleurs clubs formateurs du pays.
CLERMONT ACTIF SUR LE DOSSIER CHAT
Le plus courtisé des deux Racingmen était probablement Camille Chat. À seulement 23 ans, ce talonneur originaire de Bourgogne compte déjà 14 sélections en équipe de France. Mieux, il a prouvé lors de la dernière tournée estivale du XV de France en Nouvelle-Zélande qu’il était l’un des rares joueurs français à pouvoir rivaliser avec les meilleurs rugbymen de la planète. Surpuissant à l’impact, bien plus précis au lancer qu’il ne l’était par le passé, Camille Chat a franchi un cap l’an passé. Il sera, cette saison au Racing, le numéro 1 du poste, Dimitri Szarzewski, Ole Avei et Teddy Baubigny se tenant prêts en cas de coup dur ou d’appel du sélectionneur Jacques Brunel. Au sujet de Chat, c’est le club de Clermont qui s’était montré le plus intéressé. De ce que l’on sait, l’ASMCA proposait même 50 000 € de plus par an que le Racing et c’est un dernier tête à tête avec Yannick Nyanga, le nouveau directeur sportif du club, qui aurait convaincu le joueur de prolonger son bail.
Concernant Eddy Ben Arous (27 ans, 20 sélections), le Racing a semble-t-il voulu montrer son attachement à un pilier hors normes, un joueur qui entame sa neuvième saison au club et qui y finira probablement sa carrière. Il est à signaler, enfin, que ces prolongations font écho à celle de Henry Chavancy, survenue au début de l’été. Le centre international sera lié au club altoséquanais jusqu’en 2022.