Midi Olympique

À LA RECONQUÊTE

APRÈS UNE DERNIÈRE SAISON FRUSTRANTE EN GIRONDE, L’EX-OYOMAN A REJOINT LE CO POUR SE RELANCER ET MONTRER SA VRAIE VALEUR.

- S. V.

Dire que Marc Clerc sort d’une saison frustrante tient du doux euphémisme. Depuis ses débuts profession­nels en 2011 avec Oyonnax, le robuste pilier droit était un grand habitué des saisons à plus de vingt-cinq, voire vingt-huit apparition­s toutes compétitio­ns confondues. Même lors de ses années bressanes (2009-2011), en Fédérale 1, il était un élément de base de l’USB avec plus de vingt titularisa­tions par saison. Enchaîner les saisons tout en gravissant les divisions puis les places au classement n’a pas été de tout repos, et le corps du pilier n’a pas été épargné. En ce sens, ses 235 petites minutes de jeu en Top 14 (neuf apparition­s, deux titularisa­tions) avec l’UBB la saison dernière lui auront offert un bon break.

Un break dont il se serait cependant bien passé tant il se sentit, pour la première fois de sa longue carrière, sur la touche : « Disons que j’ai bien chuté mes stats, oui… plaisante le droitier. Ce fut une vraie saison de m... Je ne me suis jamais blessé autant de toute ma carrière : cheville, rechute de la cheville, hernie discale, déchirure aux adducteurs, pubalgie… Tout y est passé. J’ai dû faire sept IRM dans la saison. On peut trouver 100 000 raisons : de la fatigue accumulée, un peu de doute dans la tête, un moins bon sommeil avec deux enfants en bas âge… Mais cela ne sert à rien de se torturer l’esprit. C’est passé. »

« ÇA M’A TELLEMENT MANQUÉ… »

Marc Clerc n’en a pas totalement terminé avec sa convalesce­nce : opéré des adducteurs en avril, il n’est pas encore en pleine possession de ses moyens. Mais vous savez quoi ? Il a pu rejouer au rugby. Et ça, après autant de galères, c’est déjà énorme : « Cela faisait presque six mois. Enfiler un maillot, aller sur le terrain… Ça m’a tellement manqué », soufflait l’ex-Girondin. Cerise sur le gâteau, ce retour s’est fait en douceur : « C’est un groupe dans lequel il est facile d’entrer, car on sent tout de suite qu’il a un fort vécu, qu’il est rôdé. Et puis je connaissai­s tout de même quelques personnes… » Citons pêle-mêle ses anciens « gros » de l’USO Antoine Tichit, Jody Jenneker et Thibault Lassalle, avec qui il a toujours gardé contact. Des liens qui ne seront pas de trop pour relever le challenge qui se dresse devant Clerc et ses nouveaux coéquipier­s : « On sait ce qui nous attend. Le champion de France et attendu partout, il y aura des équipes revanchard­es… et puis il faudra éviter la décompress­ion d’après-titre. Le staff nous a expliqué que les recrues auront un rôle à jouer sur ce point : nous devrons être capables de remettre un coup de gaz si un relâchemen­t se fait sentir. » Pour l’heure, le pilier s’attachera à retrouver le niveau qui fit de lui l’un des meilleurs droitiers du Top 14, au moment de la folle épopée oyonnaxien­ne.

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Photo CO Marc Clerc (à gauche) retrouve dans le Tarn son ami Jody Jenneker avec qui il était à Oyonnax.

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