Midi Olympique

LA TÉNACITÉ EN BANDOULIÈR­E

DEPUIS DEUX SAISONS, LES UNIVERSITA­IRES FLIRTENT AVEC UNE ACCESSION EN FÉDÉRALE 2 QUI SE REFUSE À EUX. FINANCIÈRE­MENT OU SPORTIVEME­NT. CELA NE LES EMPÊCHE PAS D’Y CROIRE ENCORE.

- Par Olivier GAGNEBIEN

Cinq ans que les universita­ires aixois émargent au registre de la Fédérale 3. Deux saisons de rang qu’ils montrent des ambitions en saison régulière, mais qu’ils butent sportiveme­nt, comme cette année, sur la dernière marche. L’an passé, Berre-l’Étang avait eu le dernier mot. Malgré cet échec sportif, les Aixois y avaient cru jusqu’à annoncer officielle­ment, à la fin du mois de mai, un repêchage et leur promotion à l’étage du dessus de par leur appartenan­ce au cercle des 24 meilleurs clubs de Fédérale 3… Avant d’y renoncer peu après (lire ci-dessous). Cette saison, après avoir bouclé dans le trio de tête (seize succès en vingt-deux matchs), les Universita­ires ont encore dû courber l’échine sur le dernier exercice. Cette fois-ci, c’est Tournon-Tain qui, d’une main ferme, a étouffé leurs espérances. Fessé sur les bords du Rhône (-34), après avoir déjà souffert à la maison (+8), Aix-enProvence a, depuis, tourné la page. Prêt, à l’ombre du grand frère aixois, à remettre son ouvrage sur le métier. Fort de ses valeurs de vie, « l’amitié, la solidarité et la conviviali­té » glisse le patron du club universita­ire Jacky Lecuivre. La jeunesse et l’humain pour carburants.

UN PROJET RÉALISTE

Car au club, on n’a pas remisé ses ambitions au fond d’un placard. On a la tête dure. On se dit qu’à force de tourner autour du pot, on va bien finir par trouver les bonnes solutions pour valider le ticket d’accès à la Fédérale 2. « On a toujours l’ambition de croquer la pomme, n’avait pas caché, la saison passée, Jacky Lecuivre. On a un petit budget mais on a aussi des atouts, Aix-en-Provence est une ville étudiante attractive, été comme hiver, la ville bouge, et l’on vise l’accession. Notre objectif est un projet réaliste, et cette fois-ci, si l’on réussit sportiveme­nt à rejoindre la Fédérale 2, il y aura un accompagne­ment financier, glisse-t-il, aujourd’hui, encore plus clairement, chaque saison, on progresse sportiveme­nt, mais il reste encore une petite marche à gravir. »

Et pour réussir ce qu’il n’a encore jamais connu dans son histoire, le club provençal a joué à l’intersaiso­n la carte de la stabilité et reconduit son staff technique. Que ce soit l’ancien flanker de Grenoble puis du Pays d’Aix Gwendall Ollivier ou l’ancien demi d’ouverture formé à Foix et passé par Aurillac et le Pro D2 Guillaume Marque. Il lui a quand même fallu se séparer de l’une de ses pièces maîtresses son demi de mêlée sud-africain Jean Nel séduit par HyèresCarq­ueiranne et la Fédérale 1. « On espérait pouvoir le conserver », regrette, aujourd’hui, Guillaume Marque. À 32 ans, le flanker Yoann Faure a aussi définitive­ment rangé ses crampons et le talonneur Geoffrey Senges a pris le chemin du Sud-Ouest.

Pour autant, Aix-en-Provence a conservé son ossature et a réussi à piocher quelques jolis renforts avec ses voisins de Provence Rugby Fabien Soto ou le Sud-Africain Martin Sauls. « Notre moyenne d’âge sera encore de 23-24 ans, c’est jeune et l’on manque parfois de maturité sur des matchs couperets, n’oublie toutefois pas Guillaume Marque. Par moments, on joue trop, on relance à la main, on déplace beaucoup le jeu et l’on met parfois de la folie dans notre rugby. Il faudrait arriver à conserver davantage notre stratégie de jeu à l’esprit, mais le jeu a toujours été notre ADN. » Il n’y a plus qu’à grandir. L’accession est peut-être au bout du chemin.

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Les Aixois espèrent que cette année sera la bonne pour atteindre l’échelon supérieur. Photo DR

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