DES ORANGERS PULPEUX À SOUHAIT
CHAMPIONS DE FRANCE 2017 DE PREMIÈRE SÉRIE, DEMI-FINALISTES 2018 DE PROMOTION HONNEUR, LES LÉOGARTIENS VEULENT DÉSORMAIS SE HISSER JUSQU’EN FÉDÉRALE 3.
Fiers d’être Orangers ! Polos couleur tango, les supporters léogartiens ont, une fois encore, accompagné les joueurs de l’Espérance Saint-Léger-des-Vignes le plus loin possible. Pas aussi loin que l’année dernière où ils avaient décroché la timbale de Première Série mais jusqu’en demi-finale de Promotion Honneur tout de même. « Cela fait deux saisons de suite que nous terminons en juin », remarque l’entraîneur Nicolas Gomez. Qui posera, ce vendredi 3 août, jour de la reprise, les jalons d’un exercice en Honneur à ne pas manquer. « Après notre titre, il a fallu descendre de notre petit nuage et faire abstraction de notre invincibilité », se souvient Pascal Kuhar. Le président de l’ESL pointe ainsi « la défaite lors du lever de rideau de Promotion Honneur. Nous avons perdu à Montchanin en jouant comme des savates ! »
TOUJOURS ALLER PLUS LOIN
Un recadrage fut donc nécessaire au sein de la section léogartienne. Les banlieusards de Decize, troisième ville du département, n’ont pas mis longtemps à se remettre sur les bons rails. Au final, ils ont touché, pour la quatrième fois consécutive, le bouclier régional. « Nous avons vaincu les Montchaninois ! Dommage que notre équipe B ait perdu, elle, face à Chenôve, regrette Kuhar, soucieux de la progression de tout son groupe. Nous nous inscrivons dans cette volonté de toujours aller plus loin. En Honneur, notre réserve jouera à quinze. Précédemment, c’était à douze et ça change beaucoup de choses. »
Pas de quoi rebuter cependant un club qui se structure pour atteindre l’objectif annoncé par son président : « En 2020, cent enfants à l’école de rugby et l’équipe une en Fédérale 3. » Administrativement, dans la foulée de dirigeants dévoués et efficaces, l’évolution est irréprochable. La communication, dans laquelle excelle, notamment, le demi d’ouverture Pierre Savre confine au professionnalisme, tout en gardant un esprit goguenard propre aux facéties d’Ovalie. Reste le sportif et c’est peut-être dans ce domaine que le potentiel léogartien s’exprimera le mieux. Car la division d’Honneur doit servir de tremplin aux ambitions des Orangers. « Les phases finales nous ont permis de nous confronter à des équipes gaillardes. Ça nous donne de la bouteille », analyse Kuhar, ancien brillant trois-quarts. Sur la même longueur d’onde, Gomez apprécie le pouvoir d’attractivité sportif de la maison tango. « Nous nous sommes renforcés devant mais aussi derrière. Le but est clair pour moi, la montée en Fédérale 3 dès la fin du championnat. »
La passerelle avec Nevers fonctionne à merveille. Paul Moraes, Manaïa Salavea, Sandile Nxumalo, Horacio San Martin, Baptiste Chevalier, pour ne citer qu’eux, gonfleront le groupe léogartien qui, de fait, prendra une tout autre ampleur. Dans l’autre sens, les jeunes Mathieu Blé et Yann Letoquart intègrent l’équipe espoirs Reichel de l’Uson. Entre gens intelligents… À Saint-Léger-des-Vignes, personne n’oublie que le club végétait au plus bas niveau, il y a encore cinq ans. Certains joueurs qui viennent de disputer la demi-finale de Promotion Honneur, ont été sacrés en Quatrième Série. « Il faut saluer le travail de ceux qui oeuvraient à l’époque, insiste Gomez. Axel Perrot, Cyril Pamphile, par exemple. » C’est d’ailleurs avec fierté que l’ESL a applaudi son successeur au tableau d’honneur de Première Série, les Basques d’Arcangues-Bassussarry… dont l’un des entraîneurs n’est autre que Pamphile lui-même.