Midi Olympique

Toulon sur le pont

LE RCT VERSION PATRICE COLLAZO VA CONNAÎTRE SA PREMIÈRE, CE SOIR EN AMICAL FACE AU STADE FRANÇAIS. PARMI LES INTERROGAT­IONS DU DÉBUT DE SAISON, LE POSTE D’OUVREUR, AVEC TROIS SÉRIEUX CONCURRENT­S.

- Le RCT va tabler sur l’avenir et donner du temps de jeu aux minots, ce soir face au Stade français. Par Fabrice MICHELIER

Problème de riche, embarras du choix… Appelez ça comme vous voulez, mais le poste d’ouvreur ne semble pas être le plus problémati­que pour le RCT cette saison. D’un côté, l’expérience de François Trinh-Duc qui, du haut de ses 31 ans, affiche 67 sélections en équipe de France et plus de 240 matchs au haut niveau. De l’autre, deux minots. Des diamants bruts : Anthony Belleau et Louis Carbonel. Si le premier compte déjà une année pleine au plus haut niveau et 7 sélections en Bleu, le deuxième, tout juste auréolé d’un titre de champion du Monde avec les U20, est promis à un avenir radieux. « Pour moi le choix est clair, il faut faire confiance aux jeunes. Mais les saisons sont longues et trois ouvreurs de talent ne seront pas de trop », explique Christian Cauvy, numéro 10 du RCT champion de France en 1987. Et de développer sa pensée : « François Trinh-Duc a souvent démontré une forme d’irrégulari­té, notamment dans les moments clés. Les deux jeunes ont une autre formation. Ils ont cette capacité d’anticiper sur deux-trois temps de jeu et affichent déjà une certaine maturité. Il faut tabler sur l’avenir et donner du temps de jeu à ces minots. »

LANCER ET COUVER LES DEUX MINOTS

Les héritiers sont adoubés par un glorieux ancien qui voit des similitude­s entre Belleau et Carbonel « Les deux aiment attaquer la ligne, varient le près et le large, usent de l’alternance. Belleau parait au-dessus en défense, mais a semblé avoir perdu un peu de son naturel en fin de saison dernière. Il doit garder cette envie de tenter des coups. Quant au petit « Carbo », il est pétri de talent. Puis, il dégage une telle joie de vivre quand il est sur le terrain… », décortique Cauvy. Ce dernier met cependant en garde « Il leur faut acquérir de l’expérience. Et ça ne se fait pas en six mois. On a parfois oublié cela avec Belleau. » Nul ne doute que Patrice Collazo et son staff feront en sorte de couver leurs joyaux. « Les jeunes ont besoin de retours sur leurs performanc­es. Il faut décortique­r leurs actions, ce qui est positif ou négatif. Il faut arriver également à ne pas trop les exposer, beaucoup discuter avec eux », poursuit le partenaire de Jérôme Gallion à la charnière du RCT de Daniel Herrero. Avec les profils des trois joueurs, il n’est cependant pas interdit de les voir ensemble dans un XV de départ ou en cours de match. « Les trois ont du talent et peuvent jouer partout. On peut en imaginer un en premier centre », analyse Cauvy. Ce soir, face au Stade français, la compositio­n ne livrera aucun secret, avec un Belleau protégé par sa présence dans le groupe France et un Trinh-Duc en phase de reprise après sa blessure au bras. Un casse-tête de plus pour le staff.

LE GROUPE

Toulon > S. Taofifenua, Gros, Fresia, Guirado, Etrillard, Soury, Van Der Merwe, Setiano, Loudet, Gorgodze, Kruger, Vernet, R. Taofifenua, Vanverberg­he, Rebbadj, Onambélé, Potgieter, Lafakia, Ollivon, Monribot, Gahetau, Webb, Meric, Escande, Carbonel, Smaili, Nakosi, Pietersen, Buliruarua, Fekitoa, Zeghdar, Ikpefan, Bonneval.

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Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

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