Midi Olympique

« J’en bave mais je m’éclate »

LESTER ETIEN - Ailier du Stade français TOUT DROIT VENU DE MASSY EN PRO D2, LE JOUEUR DE 23 ANS ENTEND BIEN CONFIRMER LES ESPOIRS PLACÉS EN LUI.

- Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY On vous dit plutôt bon défenseur. Vrai ou faux ?

Pourquoi avoir choisi le Stade français ?

Je suis parisien, ma famille vit à Créteil. J’aime cette ville, je suis supporter du PSG. Et puis, je me suis dit que c’était bien d’arriver dans un club en reconstruc­tion. Être au début d’une nouvelle aventure, c’est quelque chose qui m’a séduit. Surtout, le projet de jeu me convient. Ça ressemble un peu à ce que j’ai connu à Massy. Celui qui m’a convaincu, c’est vraiment Julien Dupuy.

Comment s’est passée votre intégratio­n ?

J’ai eu rapidement confirmati­on de l’image que j’avais de ce club. L’ambiance est franchemen­t top, le groupe est jeune et passe beaucoup de temps ensemble, même en dehors du rugby. Très vite, on m’a mis à l’aise. En revanche, sur le plan physique, j’en ai bavé. Je pense que je n’étais pas complèteme­nt prêt à supporter la charge de travail. C’est quand même beaucoup plus intense que ce que j’ai connu en Pro D2. Du coup, j’ai pris un peu de retard en raison d’une blessure à un ischio, mais je suis content d’avoir joué une mi-temps lors du premier match amical contre Bourgoin.

Qu’est ce qui a changé dans votre approche du rugby en passant dans un club de Top 14 ?

Entre les structures de Massy et du Stade français, il y a un monde d’écart. J’ai adoré mes années massicoise­s. Ce club m’a beaucoup donné, apporté avec peu de moyens. Au Stade français, tout est organisé, planifié. Il n’y a aucune incertitud­e. Il y a une armée d’entraîneur­s autour de nous.

On vous sent heureux, malgré les difficulté­s…

Franchemen­t, j’en bave mais je m’éclate. Je sens que je progresse, ça rend forcément heureux. J’ai quitté un club qui est une vraie famille, j’avais donc peur de ne pas retrouver cet état d’esprit. Mais il y a beaucoup de similitude­s entre les deux clubs. C’est aussi ce qui m’a convaincu de venir ici.

Quels sont vos objectifs ?

Techniquem­ent, je dois évidemment élargir ma palette. Mais, c’est surtout physiqueme­nt que je dois travailler. Parfois, au niveau cardio, je suis un peu à la ramasse. Le degré d’exigence est quand même plus élevé. Et puis, le staff technique sud-africain est très porté sur l’aspect physique. Je me dois vraiment de faire les efforts nécessaire­s pour progresser. Surtout que par le passé, je n’ai pas toujours été très porté sur ce travail-là.

Vous allez affronter Toulon vendredi soir. Ressentez-vous de l’appréhensi­on ?

Ce sera le premier vrai test pour moi. Je passe à la grande école si je peux me permettre. Le simple fait de me retrouver à côté de Parisse, Camara, Danty ou Gabrillagu­es dans le vestiaire, c’est déjà juste incroyable. Alors jouer à Mayol contre toutes ces stars, ça fait quelque chose. Il n’y a pas très longtemps, je les regardais à la télé. Jamais je n’aurai cru les affronter il y a seulement deux ou trois ans.

Quels ont été les axes de travail depuis la reprise ?

Les coachs ont beaucoup insisté sur la défense. Face à Bourgoin, nous n’avons encaissé qu’un seul essai, c’est de bon augure. Évidemment, l’opposition sera différente contre Toulon. Heyneke Meyer nous a clairement dit que les victoires passaient d’abord par la défense. Si on a la meilleure défense, rien ne pourra nous arriver. Je crois qu’il a raison. On a vu l’an passé que la défense a posé beaucoup de problèmes à l’équipe l’an passé. C’est aussi pourquoi les entraîneur­s ont axé le travail sur ce secteur de jeu. L’an dernier, j’ai quasiment toujours défendu au poste d’ouvreur, ce qui est une marque de confiance, mais ça change forcément la donne. Je dois me réadapter, il y a plus de couverture­s à réaliser. Je dois vraiment bosser sur ma vision de jeu, savoir analyser les situations très vite. Rien qu’à l’entraîneme­nt, tout va plus vite qu’en Pro D2. Il me tarde de donc découvrir ce qu’est un match de Top 14.

Heyneke Meyer vous a-t-il fixé un objectif ?

Oui, d’être champion de France, le plus vite possible.

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