« Mettons les choses dans l’ordre »
JEREMY DAVIDSON - Manager de Brive LE PATRON DU STAFF CORRÉZIEN ABORDE LE PREMIER MATCH AMICAL DE LA SAISON ENTRE PRUDENCE ET APPÉTIT.
Comment abordez-vous ce premier match amical de vendredi soir ?
Ce match face à Mont-de-Marsan est une belle opportunité pour voir le travail qui a été effectué depuis la reprise du 18 juin et depuis maintenant huit semaines. Il s’agira également de voir si les consignes du staff ont été assimilées et si les joueurs répondent favorablement à ce que nous sommes en train de mettre en place. C’est également l’occasion de procéder à une large revue d’effectif et de se faire des premières idées sur le niveau de chacun, entre ceux qui étaient déjà là dans l’effectif en Top 14 et les recrues. En sachant que nous n’avons que deux matchs amicaux avant le coup d’envoi de la saison à Bayonne, c’est important d’utiliser ce genre de confrontation pour tester tout le monde de disponible.
Est-ce que c’est vous qui avez émis l’idée de jouer contre Montde-Marsan ?
Non, ce match amical était déjà en place à mon arrivée. Je trouve que c’est une très bonne idée car c’est une des valeurs très sûres du Pro D2 au vu de ce qu’ils ont montré ces dernières saisons. Il ne faut pas oublier qu’ils ont fait trois demi-finales (2016, 2017, 2018,
N.D.L.R.) et une finale (2015) sur les quatre saisons précédentes. On s’attend à un match relevé, très dur. Puis, c’est une équipe qui est place maintenant depuis plusieurs années, elle ne change pas beaucoup que ce soit au niveau des joueurs et du staff. Pour nous, c’est un beau test.
Au début de la préparation estivale, vous évoquiez l’importance de trouver une cohésion de groupe et d’instaurer un état d’esprit. Est-ce que le stage effectué à Saint-Lary-Soulan (entre le 29 juin et le 6 juillet) vous a offert des garanties de ce côté ? Qu’en est-il au jour d’aujourd’hui ?
Ce n’est pas par hasard que quasiment toutes les équipes partent en stage… À Saint-Lary, nous avons pu profiter de conditions idéales pour travailler et commencer à se connaître. C’était au début, je pense que désormais nous avons progressé sur beaucoup de choses. Bien sûr, l’équipe se connaît mieux mais nous ne savons pas encore ce que nous valons concrètement. Pour l’instant, on se mesure seulement entre nous. Ce vendredi soir c’est le moment de savoir si le travail entrepris jusqu’à présent porte ses fruits. On a vraiment hâte d’être sur le terrain.
Est-ce que le résultat importera du coup pour ce premier match amical ?
On ne joue pas pour perdre des matchs
(sourires) mais je me répète le plus important tout d’abord c’est de voir l’effectif, et de tirer un premier bilan de notre préparation. Cela doit nous permettre de poursuivre le travail durant les deux semaines qui restent avant le début du championnat et notre déplacement à Jean-Dauger.
Depuis le début de votre arrivée, vous avez insisté sur le fait que Brive devait changer son style de jeu. Qu’en est-il, est-ce que cela avance comme vous le souhaitez ?
Nous sommes en train de mettre en place un jeu avec plus de mouvement mais il est trop tôt pour dire si c’est une réussite. Après les matchs amicaux, nous tirerons un bilan pour savoir quelles sont nos forces et savoir quel style de jeu nous correspond le mieux.
Le premier match de la saison à Bayonne le samedi 18 août est déjà dans vos esprits ?
Non, car c’est une équipe qui a eu un changement important au sein du staff avec l’arrivée de Yannick Bru et nous n’avons pas encore eu l’occasion de les voir en action (leur premier match amical avait lieu jeudi soir à Saint-LarySoulan contre Soyaux-Angoulême). Pour l’instant, nous n’avons pas encore travaillé sur la préparation de ce match.
Le président Simon Gilham disait récemment dans ces colonnes que l’objectif pour le CABCL était de « gagner des matchs et respecter le Pro D2. » Vous adhérez ?
Le Pro D2 ce n’est pas un championnat facile, avec un niveau très élevé. On sait qu’en plus on va être attendus de partout. Je rejoins Simon : ce sera à nous de faire preuve d’humilité et de respecter les adversaires, c’est aussi simple que cela.
L’expérience de la saison 20122013 avec la présence dans l’effectif actuel des joueurs qui ont connu une remontée directe en Top 14 peut-elle servir ?
Pour être honnête, je ne pense pas. Ce n’est plus le championnat d’il y a six ans. Le Pro D2 a évolué et il y a beaucoup de changements cet été à Brive. C’est à nous d’écrire notre histoire. Si le travail est bon, on pourra en profiter. Mais d’abord mettons les choses dans l’ordre.
C’est un discours marqué du sceau de la rigueur… Est-ce que c’est la patte Jeremy Davidson ?
Il n’y a pas de patte Jeremy Davidson. Moi ce que je vois c’est que le groupe travaille très dur en ce moment. Chacun est attentif et a envie de progresser et d’évoluer au contact du staff. Est-ce que cela portera ses fruits ? À l’heure actuelle, on ne sait pas… Le championnat va être long. Il faut absolument garder les pieds sur terre et être rigoureux dans le travail.