Midi Olympique

« Cette saison, on veut monter »

JACKY LECUIVRE - Président À LA TÊTE DES UNIVERSITA­IRES DEPUIS TROIS SAISONS, LE PATRON DE LA SOCIÉTÉ AIXOISE COPPERNIC LORGNE CETTE ANNÉE OUVERTEMEN­T VERS LA FÉDÉRALE 2. ET VEUT ACCENTUER SES EFFORTS SUR L’ÉCOLE DE RUGBY ET LA FORMATION.

- par O. G. Propos recueillis

Cinq ans de Fédérale 3, un repêchage refusé l’an dernier pour accéder à la Fédérale 2, une éliminatio­n, cette saison, sur la dernière marche face à Tournon-Tain, on a finalement le sentiment que votre club est à sa place…

Pas du tout. La saison à venir, on veut connaître une accession. C’est l’objectif fixé. Si on peut découvrir la Fédérale 2, on le fera. Il reste un cran à gravir. Mais ce challenge ne passera que par une grosse saison régulière en bouclant en tête le championna­t. Dans l’histoire du club, cela ne nous est pas encore arrivé.

Pourquoi avoir refusé ce repêchage sportif ?

On a reçu le courrier de repêchage le 30 mai avec l’obligation de donner une réponse avant le 15 juin. Deux semaines, c’est un peu court pour se retourner, avoir des certitudes et réunir un budget. Et trop tendu pour opérer un recrutemen­t sérieux. On a manqué de temps. Avec un budget de 250 000 € quand pour exister en Fédérale 2, il faut un budget de 400 000 €, on n’avait pas les moyens financiers pour accepter ce repêchage. L’expérience malheureus­e de nos voisins de Martigues-Port-de-Bouc me conforte, aujourd’hui, dans notre décision.

Au-delà du seul aspect sportif, quel est votre regard sur votre club ?

On se doit de mettre le paquet sur l’école de rugby et notre pôle jeune. C’est notre chantier et c’est indispensa­ble. Nos effectifs sont encore trop maigrelets. Chaque saison, deux tiers des jeunes optent pour l’attractivi­té du club profession­nel Provence Rugby au détriment de notre club amateur.

Comment se passe votre cohabitati­on à Maurice-David avec le grand frère aixois ?

De part et d’autre, il y a eu de l’appréhensi­on, on s’est observé, mais un an plus tard, ces fiançaille­s sont une réussite. Il y a une belle osmose, on n’est pas du tout en concurrenc­e, et il y a même des passerelle­s qui se créent entre les deux clubs. En déménagean­t la saison dernière à Maurice-David, on est passé d’une infrastruc­ture sportive non homologuée et la plus vétuste de Fédérale 3 (le complexe sportif du Val de L’Arc où se tiennent encore les entraîneme­nts N.D.L.R.), à une infrastruc­ture remarquabl­e. Du reste, la convention entre les deux clubs a été re-signée pour cette saison. Aujourd’hui, avec cet outil, tout est réuni pour que l’on accède à la Fédérale 2.

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