Midi Olympique

Bismarck Du Plessis au Panthéon

CINQ NOUVEAUX FONT LEUR ENTRÉE DANS CLASSEMENT PAR RAPPORT À L’AN DERNIER, DONT DEUX VRAIES SURPRISES : PÉLISSIÉ ET BOURGARIT. QUANT À DU PLESSIS, APRÈS LA DEUXIÈME PLACE DE L’AN PASSÉ, IL GOÛTE AU BONHEUR DU SACRE, MALGRÉ LA DÉFAITE DE SON CLUB EN FINALE

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

Avant l’épilogue du Top 14 entre Montpellie­r et Castres, Bismarck du Plessis a trusté les médias, bien malgré lui. Aussi omniprésen­t soit-il sur un terrain, l’homme est plutôt discret dans la vie de tous les jours. Faire la une des journaux, autant dire que ce n’est pas vraiment son truc. Le talonneur sud-africain de Montpellie­r avait été cité pour un contact avec la main sur le visage de Félix Lambey, le deuxième ligne de Lyon lors de la demi-finale du Top 14 remportée par son club. Alors jouera, jouera pas, telle était la question dans les jours qui ont suivi la qualificat­ion des joueurs du président Altrad. Une interrogat­ion légitime quand on sait combien le Springbok aux 79 sélections pèse sur le jeu de son équipe. Du Plessis n’est pas le joueur lambda dont l’absence est facilement compensée. Au contraire. Olivier Azam, alors encore entraîneur du Stade français, déclarait même dans ces colonnes : « S’il ne joue pas, Castres aura une chance de gagner. » Azam, sans doute trop enthousias­te devant les performanc­es du Sud-Af’, s’est trompé : Du Plessis a finalement été autorisé à jouer, Montpellie­r s’est quand même incliné.

IL NE LUI A MANQUÉ QUE LE TITRE

À l’image de son équipe, Bismarck du Plessis a raté l’ultime rendez-vous de sa saison. Un échec pour celui qui avait débarqué en France à l’été 2015 avec son frère Jannie pour gagner des titres. Mais avant cela, il s’est révélé comme le meilleur talonneur du Top 14. « C’est vraiment le meilleur joueur de cette équipe de Montpellie­r, témoignait Olivier Azam pour argumenter son pronostic. Il est bon dans la zone de plaquage, il est bon ballon en main, il est bon sur les « contest », c’est une poutre en mêlée et il affiche plus de 90 % de réussite sur ses lancers. Difficile de faire mieux. À lui seul, il assure à Montpellie­r une conquête parfaite. Et puis, c’est un vrai leader de combat. »

Jusqu’à l’extrême. Au point d’en venir aux mains avec son coéquipier Mohamed Haouas juste avant une rencontre de Top 14. Souvenez-vous. C’était en mars dernier. Alors que les Montpellié­rains étaient encore à l’échauffeme­nt, avant la rencontre au sommet face au Racing 92, pour le compte de la 20e journée, une bagarre éclate dans les rangs héraultais. Les deux protagonis­tes sont le talonneur sud-africain, remis de sa lombalgie et qui effectue son retour, et le pilier Mohamed Haouas, 23 ans, qui ne figure même pas sur la feuille de match mais qui s’échauffe en qualité de 24e homme. Plusieurs coups sont échangés, avant que les deux hommes ne soient rapidement séparés. « Il y a tellement d’envie que cela peut arriver parfois, avait alors minimisé l’entraîneur Vern Cotter. Cette fois, cela a débordé un petit peu. Au bon vieux temps, cela se passait parfois comme ça dans le vestiaire. » Pour le coup, l’histoire retiendra plutôt que Bismarck Du Plessis a surtout inscrit huit essais en seulement dix-huit matchs. Un chiffre (tout sauf anecdotiqu­e) qui illustre aussi sa saison titanesque.

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