Midi Olympique

EN PLEINE DIGESTION

SOUMIS À UNE EXTÉNUANTE PRÉPARATIO­N PHYSIQUE, LES CORRÉZIENS, BROUILLONS AU POSSIBLE, ONT PU MESURER SANS S’AFFOLER LE TRAVAIL QU’IL LEUR RESTE À FOURNIR AVANT L’ENTAME DU PRO D2.

- Par Enzo DIAZ, envoyé spécial

Pour le premier match amical de sa nouvelle vie en Pro D2, on ne peut pas dire que Brive, encore en phase de rodage, a épaté la galerie, pêchant dans la finition, commettant de nombreuses approximat­ions ballons en mains. Par excès de précipitat­ion, une chaleur assommante - mais cela était aussi vrai pour une équipe que pour l’autre - et également une fatigue importante due à de fortes charges de travail durant la préparatio­n physique. « Nous avons les jambes un peu lourdes encore et nous avons un temps de retard sur Mont-de-Marsan, qui en est à son deuxième match » reconnaiss­ait l’un des deux capitaines du soir (avec Dominiko Waqaniburo­tu), Guillaume Namy, habituelle­ment ailier mais positionné à l’arrière en l’absence de Thomas Laranjeira.

NAMY : « IL NE FAUT PAS S’AFFOLER »

Pourtant, malgré ce bilan peu flatteur, les Noir et Blanc peuvent aussi déceler quelques motifs de satisfacti­on. Du moins, d’encouragem­ent. Il y avait plusieurs absents de marque comme Saïd Hirèche, Karlen Asieshvili, François Da Ros, James Johnston, Petrus Hauman, Johan Snyman, So’otala Fa’aso’o, Peceli Nacebe. C’était donc l’occasion de voir de jeunes joueurs montrer le bout de leur nez à l’image d’un Peniami Narisia, percutant et déjà affûté ou d’Alban Ramette, prêt à tout relancer depuis l’arrière en seconde période. « Les automatism­es ne sont pas encore là mais il ne faut pas s’affoler. On va continuer à bosser, à garder notre état d’esprit. Personne ne va pas non plus se flageller. L’an dernier, on avait gagné nos trois matchs amicaux et avant six défaites, lors des six premières journées. Si on pouvait faire l’inverse cette saison, tout le monde signerait direct ! » souriat un Namy plutôt confiant dans ses troupes. Prise à revers par deux fois en première période, la défense briviste s’est montrée bien plus agressive en deuxième mi-temps et a su contenir les assauts montois en fin de partie. Surtout, en décidant durant toute la partie de ne tenter aucune pénalité, la bande à Jeremy Davidson s’est évertuée à travailler le fond de jeu et à se lâcher. Sous la houlette de Samuel Marques et d’un Mathieu Ugalde plutôt à son avantage ballon en main, tout comme l’Irlandais Stuart Olding, nouveau venu qui a su faire jouer sa polyvalenc­e en tant que premier centre et demi d’ouverture, Brive a montré certaines dispositio­ns offensives. L’ancien joueur de l’Ulster a notamment cassé la ligne en première mi-temps pour offrir une situation d’essai à son jeune ailier de 21 ans, Ken Bikadua, malheureus­ement poussé en touche.

Jean-Baptiste Péjoine, l’entraîneur des trois-quarts corréziens évoquait pour sa part une « base de travail qui n’est pas forcément

cohérente pour l’instant ». Une base de travail qui devra toutefois gommer quelques points noirs apparus vendredi soir, notamment dans le secteur de la conquête. Il est vrai que dans l’exercice de la mêlée fermée, Brive, avec un visage mixte rappelons-le, a trouvé à qui parler, concédant pas moins de cinq pénalités dans ce secteur de jeu. La touche corrézienn­e, autre zone en chantier a elle aussi vendangé quelques situations intéressan­tes notamment dans les 22 montois. Une bonne piqûre de rappel, en somme, comme le décryptait Jeremy Davidson après la rencontre, ponctuant son analyse d’un « nous sommes prévenus ». Samedi face au Connacht, à Pompadour, Brive aura pour but de franchir la ligne, histoire de se rassurer collective­ment et de monter en gamme.

Newspapers in French

Newspapers from France