Midi Olympique

Chat, la relève

- A. B.

Au Racing, la relève, ça se prépare tranquille­ment. Depuis trois ans maintenant, Dimitri Szarzewski accompagne le jeune Camille Chat dans sa progressio­n, dans son cheminemen­t vers le très haut niveau. Les deux joueurs entretienn­ent des rapports privilégié­s, ce qui facilite la transition. Et justement, parlons-en de cette transition. La saison dernière a peut-être marqué un passage de témoin. Tout en douceur, évidemment. En proie à de nombreuses blessures, le « Szarz » (35 ans, 83 sélections) a pris un peu de recul au cours de la saison dernière. Et surtout, Chat a su saisir la moindre opportunit­é pour marquer des points. Son envie de s’installer est forte, son temps de jeu lui semble toujours insuffisan­t, mais sa patience est de plus en plus récompensé­e quand son impact dans le jeu collectif est de plus en plus grand. Sa force de pénétratio­n a souvent permis aux Racingmen de jouer dans l’avancée, de créer des brèches.

Mais le point d’orgue de sa saison reste évidemment cette tournée en Nouvelle-Zélande avec le XV de France. Jusqu’à ce voyage à l’autre bout du monde, Camille Chat (quatre sélections avant la tournée) n’avait jamais été titularisé avec le XV de France. Dans l’ombre du capitaine Guilhem Guirado, pas facile d’exister, ni de se montrer. Le Toulonnais mis à l’herbage, il a hérité de la tunique. Trois matchs, trois titularisa­tions, jamais décevant. « L’absence de Guilhem (Guirado) était une belle occasion pour moi de me montrer, avait-il commenté à l’instant de rentrer en France. Je ne pensais pas débuter les trois test-matchs, mais ça s’est fait comme ça, tant mieux. Évidemment, j’ai encore des choses à régler, à travailler. Mais j’ai eu la chance d’affronter trois fois de suite la meilleure équipe du monde. » Et d’être l’une des rares satisfacti­ons au coeur des trois défaites tricolores. Jusqu’à provoquer l’exaltation du sélectionn­eur Jacques Brunel, pourtant peu enclin à souligner devant les médias les performanc­es individuel­les. Au soir du troisième test-match, dans les entrailles du Forsyth Barr Stadium, quelques instants après la conférence de presse officielle, Jacques Brunel n’en revenait toujours pas de l’activité débordante de son talonneur. « Sur une action, il a dû toucher 25 ballons », glissait-il alors admiratif. Bref, au Racing ou en équipe de France, la relève est prête.

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