Midi Olympique

Ivaldi en toute logique

- A. B.

Rares sont ceux qui auraient parié sur la présence de Mickaël Ivaldi sur la troisième marche du podium des meilleurs talonneurs de la saison de Top 14. Que les menteurs lèvent la main… Et pourtant, l’ancien Montpellié­rain, arrivé en 2016 sur les bords du Rhône, a probableme­nt réalisé la meilleure saison de sa carrière. Dans la droite lignée de la précédente. L’an passé, pour sa première saison sous les couleurs du Lou, Ivaldi n’avait pas mis longtemps à s’imposer. Titulaire dès la première journée, le natif de La Seyne-sur-Mer s’était montré fidèle à sa réputation de joueur discret mais fiable. Vingt-deux matchs, vingt titularisa­tions et un essai inscrit. Pour ce millésime 2017-2018, les chiffres témoignent encore. À 28 ans, il s’est véritablem­ent imposé comme l’un des cadres du vestiaire lyonnais. Un de ceux sur qui Pierre Mignoni s’appuie pour que son équipe soit performant­e. Ivaldi, encore une fois, a été un des joueurs les plus utilisés (1 410 minutes). Dans notre classement seul le Castrais Jody Jenneker a fait mieux. Ensuite, ce sont ses performanc­es qui ont impression­né. La régularité de la touche lyonnaise (87 % de réussite sur l’ensemble de la saison avec un 95 % de réussite lors du fameux match de barrage gagné sur la pelouse de Toulon) tient en partie à la qualité de ses lancers. Son activité en défense a également fait de ce talonneur le troisième meilleur plaqueur du Top 14. 278 plaquages réalisés au cours de la saison. Rien que ça. Seuls les troisième ligne internatio­naux Fulgence Ouedraogo (Montpellie­r) et Willem Alberts (Stade français) se sont positionné­s devant lui.

Évidemment, c’est aussi dans le combat qu’Ivaldi s’est illustré. Formé à la rude école toulonnais­e avec qui il a découvert le haut niveau, le fer de lance de la mêlée lyonnaise a souvent montré la voie à suivre dans l’engagement. Ce soir de barrage à Toulon où Lyon s’est qualifié pour les demi-finales du Top 14 grâce à un match nul (19-19), après prolongati­ons, Ivaldi a disputé quarante-quatre minutes d’une rare intensité. Non pas que le match se soit déroulé sur un rythme effréné - au contraire - mais Ivaldi a mis du coeur à l’ouvrage, plaqué à tour de bras et s’est retrouvé dans toutes les zones de jeu un peu chaudes. Une performanc­e qui résume assez bien la saison de ce talonneur de devoir.

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