Midi Olympique

« J’avais envie de changement ! »

YANNICK BRU - Responsabl­e du secteur sportif de Bayonne APRÈS AVOIR ENTRAÎNÉ AU PLUS NIVEAU, IL PREND POUR LA PREMIÈRE FOIS LES RÊNES D’UN CLUB. CHANGEMENT BIEN ASSUMÉ MALGRÉ LA POSITION DE BAYONNE EN PRO D2.

- Propos recueillis par E.L.

Après Toulouse et l’équipe de France, qu’est-ce qui vous a poussé à choisir Bayonne ?

La vie est faite d’opportunit­és. Je voulais changer de vie et j’avais étudié des propositio­ns à l’étranger. Et puis le statut d’entraîneur principal après dix ans d’adjoint, cinq à Toulouse et cinq en équipe de France, était un nouveau challenge. Bayonne offre l’avantage d’être une région de passionnés avec une identité très marquée et une formation qui produit beaucoup de jeunes talents. Après mes premiers pas à Bayonne, je suis sûr d’avoir fait le bon choix. La nouvelle équipe dirigeante m’a offert les garanties de stabilité. C’était important.

Votre statut suscite des attentes…

Les deux dernières années ont été nauséabond­es. J’avais envie de changement. Ça veut dire : mise en danger, perte de repères, incertitud­es, mais je suis prêt à cela. Je n’ai pas fixé d’objectifs. Je pense, j’ai la conviction, je n’ai pas dit la certitude, de par le savoir-faire existant à Bayonne, de part les changement­s que la nouvelle équipe a impulsés, la qualité de l’effectif existant, on doit accrocher une place dans les six premiers de Pro D2. Je sais que ce championna­t, de plus en plus difficile, exigeant, est dangereux et menaçant, mais on s’est préparé à cela.

Quel est votre politique à plus long terme ?

La stabilisat­ion d’un projet est de trois ans. On a impulsé différents changement­s. Cela prendra du temps mais la volonté est là. Mon passé récent m’a rappellé aussi que seuls les résultats consolider­ont le projet.

Quel est votre premier ressenti du Pro D2 ?

Le métier, à tous les niveaux, est le même. La pédagogie est la même. Ce qui peut varier est le niveau des joueurs. Mais il y a énormément de compétence­s et de sueur dans ce Pro D2. Et beaucoup d’innovation­s aussi.

Comment avez-vous procédé au recrutemen­t, vu les exigences, avec une enveloppe très réduite ?

J’ai participé à 80 % du recrutemen­t. Il y avait beaucoup d’engagement­s du passé. J’ai été confronté à certains impératifs mais ce n’est pas une excuse. Je sais que cette première année va être très importante mais qu’elle va être très compliquée aussi. Personne ne m’a caché les choses.

Est-ce l’effectif qui guidera la mise en place de votre jeu ?

Le cap est lié à la conviction profonde d’un staff, mais il est adapté à court terme à l’effectif. Ici, avec la qualité des joueurs, il y aura beaucoup de vitesse chez nos trois-quarts. On essaiera de déplacer le ballon même si j’ai constaté que la pluie est souvent présente dans la région…

Vous avez voulu aussi un staff étoffé…

C’était une de mes demandes. Quand on veut construire un projet sur trois ans, il faut travailler aussi sur la structure d’accompagne­ment. Cela comprend le centre d’entraîneme­nt, on a oeuvré là-dessus, et la matière vivante, les entraîneur­s. Aujourd’hui, on est bien fourni sur tous les plans.

Serez-vous aussi sur le terrain ?

Oui. Je suis entraîneur principal mais aussi entraîneur. Je serai avant tout sur le terrain pour accompagne­r mes collègues du staff.

Avez-vous des envies de Top 14 ?

J’ai des envies de performanc­e. Je suis centré à très court terme. La plus grosse des erreurs serait de se projeter à plus de deux mois. La seule vision que j’ai aujourd’hui, c’est l’entraîneme­nt de demain, le premier bloc de quatre matchs. Je suis neuf dans cette fonction et je ne vois pas plus loin que cela.

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