RÉVÉLATION DE LA SAISON
L’OUVREUR NÉO-ZÉLANDAIS A UNE NOUVELLE FOIS ÉCLABOUSSÉ LE MATCH DE SON TALENT. IL PRÉTEND PLUS QUE JAMAIS AU MAILLOT DES ALL BLACKS.
C’est une nouvelle performance de haut vol que vient de réaliser Richie Mo’unga en finale de Super Rugby. Après avoir surclassé son compatriote Beauden Barrett en demie, il s’est chargé cette fois de dominer le Sud-Africain Elton Jantjies. Décisif dans deux des quatre essais de son équipe, il a également réalisé un sans-faute au pied pour dix-sept points marqués. « Ce sont juste des objectifs que je me fixe, explique le demi d’ouverture des Crusaders. Je m’efforce de ressentir de la fierté chaque week-end pour ce que je donne à l’équipe. Pas seulement dans un but égoïste mais aussi pour l’impact que ma performance a sur l’équipe. »
« Je dirais que je joue plus avec ma tête aujourd’hui. J’ai gagné en maturité et j’ai plus la carrure d’un leader. » Un vrai retour sur investissement pour la franchise de Christchurch qui avait misé sur ce jeune joueur inexpérimenté après le départ de Dan Carter fin 2015. L’influence de Richie Mo’unga a été considérable dans la saison victorieuse des siens. Il suffit de jeter un oeil sur la finale.
« Il a battu une vingtaine de défenseurs, a réussi la plupart de ses coups de pied et il a été coriace en défense », congratule son manager Scott Robertson. Qui projette forcément son joueur avec la tunique des All Blacks. Pour espérer jouer un test-match au poste d’ouvreur, il faut avoir une grande panoplie d’habiletés techniques. Et c’est exactement ce qu’il a montré sur cette finale de championnat. »
Cinquante-sept mètres parcourus ballon en main, un franchissement et surtout une animation offensive exceptionnelle. Malgré la faible possession néo-zélandaise, Richie Mo’unga a parfaitement mené la machine des Crusaders quand il a fallu accélérer le rythme. Le natif de Christchurch a incarné avec brio le réalisme clinique de son groupe. À tel point que même le finaliste malheureux le félicite : « Il a si bien joué toute la saison… Je pense qu’il est le vrai régulateur de son équipe, analyse le coach des Lions Swys de Bruin. Et sur le casse-tête qui se présente pour le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen : « C’est une décision très difficile à prendre. Bonne chance à lui pour choisir ! »