FIÈRES D’ÊTRE MARAICHÈRES
UN QUATRIÈME TITRE NATIONAL A ENRICHI LA CARTE DE VISITE DE L’ESBB. MÉRITÉ.
Dans la douce euphorie d’une soirée dédiée par l’ES Bruges-Blanquefort à ses championnes de France de Fédérale 1, des témoignages ont été exprimés qui traduisaient mieux que de longs discours un état d’esprit. Comme celui de la co-présidente Delphine Pelisse : « Notre rôle est de préparer l’avenir pour continuer d’exister aux travers des valeurs que nous portons : du coeur et du bonheur. » Ou encore de l’entraîneur Guillaume Soppelsa : « Je suis arrivé il y a quatre ans dans un club qui avait une grande histoire avec « Calou ». Aujourd’hui, avec Nicolas Laclau et Fred Elissalde nous vivons de grands moments dans cet esprit famille que je cherchais en arrivant. On a connu la pluie, la grêle, jamais les filles, combatives, n’ont lâché. » À la capitaine Lucie Castel, de rajouter : « Nous avons atteint le but ultime et c’est juste magique. C’est une récompense énorme de tout notre travail. On n’a pas douté mais on ne s’était pas fixé d’objectifs précis. L’équipe était marquée par quatre échecs successifs en quart de finale alors nous nous sommes dit que si on franchissait enfin ce cap on serait championnes. Il a fallu batailler jusqu’au bout mais dans nos têtes nous étions fortes. J’avais à mes côtés des pionnières, Marjorie, Charlotte ou Camille qui ont vécu les mêmes choses que moi, leaders par le vécu. Nous sommes championnes en 2018 mais c’est pour toute la vie. »
« C’est notre quatrième titre depuis 1973. Les filles donnent énormément d’elles-mêmes. Beaucoup de clubs aimeraient avoir cette excellente relation entre activité filles et garçons. » se réjouit le co-président Robert Gaymu. « Nous voulons encore plus finaliser notre club par une action de développement. Notamment du rugby féminin. On veut passer la vitesse supérieure, pas en termes de niveau, mais pour avoir le plus grand nombre possible de filles sur la proximité », complète Fred Diéval, coordinateur sportif du club. Et Marina Gasmi-Mongin, du haut de ses multiples responsabilités, de conclure ces jolis échanges : « Si elles y sont arrivées c’est qu’elles avaient un certain niveau dans leur tête et un cadre de progression. Nous ne craignons pas la montée même si le pavé financier est préoccupant. On est à fond et nous voulons le meilleur pour elles, mais pas dans les paillettes, nous sommes aux antipodes de cela. Nous sommes dans une ville de maraîchers et nous assumons d’être les maraîchères, ce qui sous-entend le produit de la terre. On adore. »