DU CALENDRIER AU BOUCLIER
LE TCMS ÉTAIT RÉPUTÉ POUR SON CÔTÉ FESTIF. CETTE SAISON, LES FILLES ONT PROUVÉ QU’ELLES SAVAIENT JOUER EN DÉCROCHANT LE PREMIER BOUCLIER DE LEUR HISTOIRE.
Voilà quatorze ans que le rugby se pratique au féminin au sein du Toulouse Cheminot Marengo Sport, une institution omnisport qui a pignon sur rue dans la ville rose. Jusqu’à présent, la section féminine était plutôt réputée pour son calendrier annuel, mettant en très en valeur le charme de ces dames.
Côté performance sportive, le club se flattait d’un titre Petit-Sud à XII conquis en 2012. Cette année, les protégées du quatuor Stéphane Julia, Maxime Sauvage, Laura Escande et Fabien Marchal ont prouvé qu’elles avaient aussi du talent à revendre puisque le 27 mai dernier à Saint-Céré, elles ont conquis à l’ultime minute de jeu, le titre national aux dépens de Périgueux. Une pénalité de la Tarnaise Mayelis Moréno a sacré les Toulousaines (18-17) et offert à la section rugby son premier trophée national.
La quête de ce bout de bois très prisé, il est l’investissement de trois années de travail. « L’aventure a débuté en 2016. Cette année-là, tout était à reconstruire, on ne gagne qu’un match. En 2017, le travail commence à payer. Malheureusement, on échoue aux portes des huitièmes. Cette année, à l’intersaison, le groupe a été étoffé par l’arrivée de six joueuses ayant évolué en Top 8. Forcément, cela a haussé nos ambitions. Nous avions pour objectif de nous qualifier voire d’accéder en Fédérale 1 », soutient Stéphane Julia.
Au mois de janvier, les résultats étaient en conformité avec la qualité du groupe. Les cheminotes étaient tête de gondole de leur poule. Sans complexe, elles ont attaqué la phase éliminatoire. Elles ont toutefois connu des sueurs froides au stade des quarts de finale face à Toulon. À l’issue du temps réglementaire, le score était de parité (12-12). C’est dans l’épreuve des tirs au but que les Toulousaines ont validé leur billet pour l’accession en Fédérale 1 ainsi que dans le dernier carré. En finale, c’est une nouvelle fois la précision chirurgicale du buteur qui a fait la différence. Six pénalités de Mayelis Moréno ont permis à ce club octogénaire d’écrire une des plus belles pages de son histoire.