La Rochelle, nouvelle vie
APRÈS QUATRE SAISONS À BÉZIERS, LE TROISIÈME LIGNE, ÂGÉ DE 26 ANS, A SIGNÉ POUR TROIS ANS. IL SOUHAITE S’INSTALLER DANS L’ÉLITE SOUS SES NOUVELLES COULEURS.
En signant à La Rochelle, retrouvez-vous de vieilles connaissances ?
Oui, il y a Vincent Rattez avec qui j’ai joué en Crabos au Racing, Mike Corbel avec qui on a eu des sélections en commun chez les jeunes, et Mohamed Boughanmi avec qui j’ai joué un an à Béziers.
Le Pro D2 pendant quatre ans puis le Top 14 à présent. Trouvezvous que votre parcours s’est fait de façon progressive ?
Oui, je suis arrivé à Béziers avec un contrat Espoir. Béziers, c’était pour gagner du temps de jeu. Ça a été très bénéfique pour moi. Le Top 14 avec La Rochelle, c’est une très bonne opportunité. À 26 ans, je pense gagner en maturité en termes de jeu, de prise de conscience et d’initiatives. Là, je pense qu’il est temps. Je suis venu ici pour avoir du temps de jeu, m’intégrer dans cette équipe et me confronter au plus haut niveau. Je ne sais pas ce que donnera la saison mais j’ai envie d’y être, de jouer dans ce Top 14 qui est plus fait de mouvements par rapport au Pro D2. Le Pro D2 est plus rude. Le rythme du Top 14 est par contre plus intense.
Le Top 14 peut-il d’avantage vous convenir ?
Je pense qu’il y aura des espaces et c’est ce que j’aime, jouer des ballons dans les espaces. Quand on voit tous les troisièmes lignes de l’équipe de France, les numéros 6, 7 ou 8 - qui sont d’ailleurs tous des numéros 8 qui peuvent jouer à tous les postes -, on leur demande de jouer et de s’amuser avec le ballon. De plus en plus, les troisièmes lignes modernes sont des joueurs de ballons, ça correspond bien avec le jeu de mouvements qu’on nous demande. C’est-à-dire être aux soutiens entre avants et trois-quarts, au relais. J’aimerais bien m’inscrire dans ces troisièmes lignes-là.
Dans votre position, et vu l’effectif rochelais avec notamment Victor Vito et Kevin Gourdon, espèrez-vous profiter du contexte pour progresser ?
Oui, je prends du plaisir à les voir jouer. Par exemple, Zeno (Kieft, 27 ans), je le rencontrais en Espoir quand j’étais au Racing. Puis après, il a joué en Pro D2. J’étais admiratif de le voir jouer, si jeune, à ce niveau, à l’époque. Il faut apprendre des Victor Vito ou Kevin Gourdon. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à écouter ce qu’ils disent. Ils ont énormément d’expérience. Moi, je suis avide de leurs conseils, j’ai envie qu’ils me reprennent. Qu’ils me disent où me placer, quoi faire. Je suis autonome mais je veux dire que je suis preneur de conseils. Tout est bon à prendre.
Comment avez-vous vécu la préparation avec La Rochelle ?
Toutes les préparations sont intenses mais là, on a essayé de réaliser des séquences rugby d’une minute trente à deux minutes. C’est fatigant et ça demande beaucoup de concentration. Il faut toujours être en éveil, peut-être un peu plus que dans la division inférieure.
Et le club dans son ensemble, que vous inspire-t-il ?
Quand je suis venu voir les infrastructures, j’ai été émerveillé. Le terrain couvert, la salle de balnéothérapie, même le code digital pour entrer dans les pièces… C’est énorme ! Avant La Rochelle, la saison dernière, j’avais eu deux autres contacts avec des clubs de Top 14 mais ça ne s’était pas fait. Tant mieux car je pense que je suis 100 % mieux ici. J’ai aussi hâte de découvrir les ambiances de match, tout le monde me parle du stade Marcel-Deflandre plein à craquer, à guichets fermés, de la première à la dernière journée.