Midi Olympique

UNE ARMÉE MEXICAINE

JAMAIS PARIS N’AVAIT ÉTÉ «STAFFÉ» DE LA SORTE. LE SIGNE D’UNE PROFESSION­NALISATION GRANDISSAN­TE. UN GAGE DE RÉUSSITE ?

- Par A.B.

Avec l’arrivée de Paul O’Connell, le staff technique du Stade français commence à ressembler à une petite armée mexicaine. Jamais le club de la capitale n’avait compté autant d’éléments en son staff. Tenez-vous bien. Sous les ordres du manager Heyneke Meyer, ils sont donc désormais six (Robert Mohr, Pieter De Villiers, Paul O’Connell, Julien Dupuy, Mike Prendergas­t et John McFarland). À chacun son domaine de compétence, à chacun son champ d’action. Autant dire qu’il semble loin le temps où Olivier Azam et Julien Dupuy se retrouvaie­nt seuls aux commandes pour assurer le maintien du club en Top 14.

Et puis, Heyneke Meyer, pour qui la préparatio­n physique est capitale, a également fait venir deux nouveaux technicien­s pour ce secteur. Ils sont désormais quatre au quotidien à assurer la gestion dans ce domaine : Stephan Du Toit, André Volsteedt, François Castex et Jean-Baptiste Bouesse. Bref, au total, c’est un staff de onze personnes. Du jamais vu à Paris. Et selon nos informatio­ns, le manager sud-africain attend encore l’arrivée d’un spécialist­e du jeu au pied…

CHANGEMENT D’ÈRE

Pour les joueurs, c’est évidemment un confort. « On sent qu’on a changé d’ère, souligne l’ailier Julien Arias, qui a connu toutes les époques au sein du club de la capitale. Sans même parler de la renommée des entraîneur­s qui sont arrivés, ce qui est appréciabl­e c’est d’avoir des spécialist­es dans chaque secteur de jeu. Ça permet d’aller plus en profondeur, plus dans les détails. Et aujourd’hui, au risque de sortir une phrase basique, ce sont vraiment ces petits détails qui permettent d’être performant et de faire la différence. » « Cela fait partie du processus de profession­nalisation du club dans lequel nous nous sommes engagés », reprend le président Hubert Patricot. Évidemment, il faudra sans doute un peu de temps pour que chacun trouve sa place, son équilibre. Le stage qui vient de se dérouler à La Rochelle avait aussi cet objectif. « De toute façon, ce n’est pas un gage de réussite, sourit encore Arias. Mais cela doit nous permettre de progresser. Et c’est à long terme qu’il faudra juger. Pas sur les quelques premiers matchs. Maintenant, j’espère que ce dernier match de préparatio­n contre le Stade rochelais matérialis­era quand même une progressio­n par rapport à notre dernière sortie à Toulon. »

LE GROUPE

Stade français > Van der Merwe, Herrera, El Ansari, Melikidze, Bonfils, Da Silva, Panis, Pyle, Flanquart, De Giovani, Francoz, Macalou, Richard, Chapuis, Coville, Daguin, Van Zyl, Steyn, Plisson, Danty, Waiséa, Delbouis, Hingano, Yobo, Etien, Arias, Lapegue, Camara, Ensor

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