NOUVELLE PEAU
POUR SA PREMIÈRE SORTIE, LE CHAMPION DE FRANCE ENTEND MONTRER IMMÉDIATEMENT UN VISAGE COMPÉTITIF. AVEC DE NOUVELLES ARMES.
Régénéré par plus de cinq semaines de vacances, le champion de France a remis le couvert avec appétit depuis le 16 juillet dernier. « Il m’a semblé que le groupe avait évacué ce qui s’était passé la saison dernière et il avait envie de repartir au combat. Nos trois premières semaines ont été plutôt très bien menées avec un très gros travail physique, mais aussi porté sur le ballon. Là il y a un peu de fatigue car c’est la quatrième semaine et il y a de fortes chaleurs mais nous sommes dans les clous. Après, le jeu, c’est le terrain. Et le terrain c’est le Canada samedi », délivrait cette semaine un Christophe Urios toujours aussi sémillant.
Le manager, qui s’apprête à vivre son dernier exercice à la tête de cette équipe, sait que le Top 14 approche aussi à grands pas et que la préparation estivale, forcément raccourcie, doit être optimisée. C’est pour cette raison que Castres, qui ne part pas de zéro, a décidé de ne faire que deux matchs de préparation dans le cadre du Challenge Vaquerin.
CHRISTOPHE URIOS : « ACCEPTER DE SOUFFRIR ENSEMBLE »
Malgré quelques absences notables dans le groupe de 33 convoqué ce samedi (Mathieu Babillot, Jody Jenneker, Thibault Lassalle, Geoffrey Palis, et Kevin Gimeno), Castres va se présenter à Lacaune en mode compétition. Il serait fantaisiste de le croire rassasié.
D’ailleurs, le staff du CO ne compte pas dévier de la trajectoire qu’il s’est tracée avant de retrouver Montpellier, dans un peu plus de deux semaines en ouverture de championnat. « Les équipes qui me disent que l’important c’est le contenu ? Mouais, bof. » Christophe Urios adhère assez peu à cet élan romantique. « Moi, je trouve qu’on engrange de la confiance dans la victoire. Il faut gagner, donc, mais aussi confirmer l’état d’esprit que je vois depuis le début de saison. Nous devons accepter de souffrir ensemble. C’est ce que j’attends de voir. J’attends aussi que notre défense soit solide. L’an dernier contre Agen, nous avions pris quatre essais sur notre premier match amical (victoire 4926 du CO, N.D.L.R) et ce n’était pas acceptable. Il faut aussi qu’on commence à mettre en place notre jeu, tout simplement. » L’entraîneur castrais ne donne pas l’impression d’être repu. Surtout, il va avoir l’occasion de voir de nouveaux visages à l’ouvrage comme le troisième ligne Camille Gérondeau, venu de Clermont.
Débarqué dans le secteur hyperconcurrentiel de la troisième ligne castraise, l’une des plus denses du championnat, le joueur est à la relance dans le Tarn. « Camille, de par sa saison très difficile à Clermont, me semblait un profil extrêmement intéressant tant par son état d’esprit revanchard que sur sa qualité de joueur. Je voulais l’avoir avec nous. À 30 ans, ce n‘est pas un perdreau de six semaines ! Il connaît la musique. À lui de nous montrer qu’il veut faire partie de l’aventure » confie Urios. Adroit en touche, bon porteur de ballon, celui qui fut formé à l’UBB, puis passé par Béziers, le Racing 92 et Clermont, doit donc apporter ce supplément d’envie à un club déjà bien pourvu de ce côté. Ça (re) commence samedi !